четверг, 9 июля 2020 г.

Le dernier adieu à Hermine de Clermont-Tonnerre

Ce jeudi se déroulaient à l’église Saint-Pierre de Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris, les obsèques de Hermine de Clermont-Tonnerre. Paris Match consacre un long portrait à la princesse aristo-rock. 

Elle a disparu en trombe, comme elle a vécu. Au guidon d'une Harley, sa moto favorite, cheveux au vent dans le soleil d'une après-midi joyeuse. A 54 ans, elle a plongé dans le coma et n'en est pas revenue. Pendant un mois, son ex-mari anglais et ses deux enfants, de 15 et 17 ans, ont tout fait à son chevet pour la ramener en ce monde. Ils ont mis de la musique, ils ont chanté… Un jour, elle a ouvert les yeux. Sur « Harvest Moon » de Neil Young, un de ses morceaux préférés. Alastair, son ex, a écrit aux amis : « Il y avait dans la pièce une intense énergie. Je lui ai ordonné de se réveiller – pas demandé, non, ordonné. Je lui caressais les cheveux, j'ai chanté : "I'm still in love with you / I want to see you dance again…" Elle a ouvert les yeux. Au début, sans expression. Puis, au bout de cinq minutes, son regard a suivi le mouvement de ma main. Ça a duré quinze minutes ! On était aux anges. » C'était le 22 juin. Tous les espoirs renaissaient. En vain. Le lendemain, les médecins les ramènent aux réalités scientifiques. C'était une réaction réflexe. Hermine est en état de mort clinique. Ils attendront encore deux semaines, guettant un semblant d'activité cérébrale. « On a perdu la bataille. » La famille ne va pas se déchirer comme celle de Vincent Lambert. Hermine n'aurait jamais supporté qu'on la voie dans un état grabataire. Respect.

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Elle adorait la vitesse, les émotions fortes, les sports à risque, le parapente, le rafting, le judo, l'escrime… La chasse à courre, aussi. Origines obligent. Avec une famille dont l'histoire remonte à l'an 1000, la petite a grandi dans la pure éducation aristocratique : château de Soudun, dans l'Indre, pensionnats austères et bonnes manières en toutes circonstances. Son père, qu'elle adorait, était un officier des chasseurs alpins et parachutiste dans la Légion étrangère, mais sa lignée se partage entre une douzaine d'évêques, archevêques, cardinaux… et une quarantaine de chevaliers de divers ordres religieux.

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Sa religion était le plaisir et le coeur

Sa religion à elle, Hermine, était le plaisir et le cœur. Tous ceux qui l'ont croisée vous le diront : cette fille bravache, aux décolletés vertigineux et aux mémorables fiestas, avait une âme noble et une merveilleuse capacité d'empathie. Non seulement elle vous calculait dans la demi-seconde – timide, aristo, brillant ou bidon –, mais elle se donnait comme personne. La belle avait créé sa « boîte d'événementiel », comme on dit, mais elle n'était pas du genre – contrairement à beaucoup – à vous facturer ses heures supplémentaires. Elle ouvrait pour vous une fraction de son incroyable carnet d'adresses – « pas loin de 5 000 noms, rigolait-elle ; partout, n'importe où, je sais qui est qui » – et, en plus, elle était vraiment curieuse de votre travail. Comme elle était diplômée de la très réputée école d'art Camondo, elle avait œuvré comme styliste chez Dior Homme, sous le règne de Marc Bohan. C'est ce qui l'avait liée au milieu de la mode, où elle connaissait tout le monde.

Retrouvez l’intégralité de notre portrait dans le numéro 3714 de Paris Match.

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Source: ParisMatch.com

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