четверг, 16 июля 2020 г.

Dolce & Gabbana célèbre la renaissance de la mode italienne

« Comme d’habitude », chantait Claude François. Comme d'habitude, ou presque, Dolce & Gabbana a défilé à Milan pour présenter les collections masculines de l'été 2021 devant un public restreint – 260 personnes seulement, respectant les règles de distanciation sociale avec plus d'un mètre de distance entre chaque invité. À dire vrai, rien n'était vraiment comme d'habitude dans cette semaine de la mode milanaise devenue digitale, crise sanitaire oblige. Mais comme d’habitude, Domenico Dolce et Stefano Gabbana ont fait leur la situation exceptionnelle et l’ont interprétée à leur manière : « my way », aurait dit Franck Sinatra.

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le défilé Dolce&Gabbana à l’université Humanitas de Milan
© DR

« Nous sommes optimistes de nature », indiquaient les deux créateurs à l’orée du show. « Nous avons décidé de saisir ce moment pour célébrer l’Italie, ses savoir-faire, sa créativité mais aussi son état d’esprit et son innovation. C’est pourquoi nous avons choisi de présenter cette collection dans le cadre de l’université Humanitas de Milan, que nous soutenons depuis le début de la crise ». Une université et un hôpital en pointe dans le domaine de l’immunologie, sous la houlette du professeur Alberto Montavoni.

Une alliance entre la mode et la recherche surprenante en première intention, mais qui entre dans cette volonté de la Maison de s'inscrire dans tous les aspects de la fierté d'être italiens – l'ensemble des participants au défilé l'ont fait de manière volontaire en renonçant à tout émolument. Un mouvement qui s'opère alors que Dolce & Gabbana a également rejoint le giron de la Chambre de la Mode italienne et s'impose comme le porte-drapeau national de cette industrie entre défilé à Milan, donc, et défilés de couture masculine et féminine début septembre à Florence dans le cadre du Pitti Uomo.

Les galets de Gio Ponti deviennent motif de blouson
© ALESSANDRO GAROFALO

« La crise et le confinement nous conduisent à être de plus en plus italiens », concèdent les deux compères. « Elle est aussi un moment de réflexion sur la mode même. Loin de toute tentation minimaliste, c’est le moment d’oser le changement, de travailler de nouvelles formes, d’imaginer de nouvelles silhouettes. » C’est chose faite en 104 passages – « pourquoi moins ? » sourient les designers, dont les défilés se caractérisent par la générosité de l’offre.

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les codes Maison à l’heure de Gio Ponti
© Monica Feudi

Sans doute les codes de la Maison sont là, jouant cette année avec l’imaginaire de l’hôtel imaginé à Sorrente par Gio Ponti, le Parco dei Principi, plongeant son architecture et son design dans la baie de Naples. Les motifs bleus imaginés par le maître du design italien se retrouvent et se déclinent donc bien naturellement sur pyjamas de soie, pantalons courts, longs déshabillés de bain, serviette, shorts et maillots échancrés – le mâle Dolce & Gabbana ne renonce pas à exhiber musculature et torse impeccable, une signature maison dans ses défilés estivaux. Quant aux mosaïques de galets des allées du parc de l'hôtel, elles deviennent motifs de broderie sur un blouson.

La nouvelle coupe tailleur de Dolce&Gabbana
© DR

L’innovation se lit dans les recherches sur les silhouettes de l’atelier tailleur – un autre marqueur esthétique de la maison. Ici, les vestes jouent de l’asymétrie des pans, de la superposition des effets de col, de l’arrêt en bord franc de manches courtes, de toiles se dévoilant, de tailles marquées et de jeux de pinces dans le dos, alors que les pantalons s’offrent une nouvelle amplitude pour une allure paradoxale de nonchalance construite.

De nouveaux volumes chez Dolce & Gabbana
© Monica Feudi

Même audace autour des chemises, aux boutonnages inversés, aux volumes déconstruits. Même volonté d'aller plus loin avec la toile denim – un autre code Dolce & Gabbana –, qu'elle s'exprime en patchwork sur les sacs ou que les jeans s'enrichissent d'empiècements. Une manière de faire voler les codes – « Volare » entonnait le trio italien qui chantait en live la bande-son de cette renaissance-là. La chance appartient aussi à ceux qui savent la saisir.Source: lepoint.fr

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