вторник, 23 июня 2020 г.

Au Mexique, une femme décide d’accoucher à la maison pour éviter le coronavirus

À Mexico, Karla Lopez Rangel et Miguel Flores Torres ont décidé que leur deuxième enfant ne naîtrait pas à la maternité. Alors que le coronavirus sévit dans le pays, la maman a préféré un accouchement «système D», en famille mais dans la douleur, capturé magnifiquement par Gustavo Graf de l'agence Reuters.

Plus de 20 000 personnes sont mortes du coronavirus au Mexique. Dans la capitale, le crématorium du quartier d'Iztapalapa, l'épicentre de l'épidémie à Mexico, fonctionne en continu tant les cadavres s'amoncèlent. C'est dans ce monde angoissant voire morbide qu'est né, le 25 mai dernier, Sabino Yoehi Flores Lopez.

Ses parents ont pris une décision difficile pour sa venue au monde : réaliser l'accouchement à domicile. Dans un pays où 90% des naissances ont lieu à l'hôpital, Karla Lopez Rangel et Miguel Flores Torres, 24 ans tous les deux, ont préféré ne pas se rendre dans un hôpital du quartier qui soigne des malades du covid-19. « J'étais terrifiée de ne pas savoir ce qui allait m'arriver si j'étais admise à l'hôpital, raconte la maman à Reuters. Les hôpitaux sont trop risqués. »

Alors, le jeune couple déjà parent d'un petit garçon de 3 ans s'organise : ils quittent Iztapalapa pour Xochimilco, un autre quartier de Mexico moins touché par le coronavirus. Ils engagent des sages-femmes et achètent une piscine gonflable en grande surface pour préparer cet accouchement naturel. Le début du travail se déroule dans le silence de l'appartement où la famille est réunie. Plus tard, une musique de relaxation trouvée sur YouTube accompagne Karla Lopez durant les contractions.

Elle qui avait pris beaucoup de médicaments pour son premier accouchement, il y a 3 ans, ne s'attendait pas à autant de douleur pour cet accouchement naturel, a-t-elle confiée au photographe de l’agence Reuters qui a immortalisé l’heureux événement. Au moment de pousser, elle se déplace du lit de fortune à la petite piscine gonflable, préalablement remplie d'eau chaude par son mari. Au bout de 15 heures de travail, une sage-femme la prévient : si le bébé ne sort pas maintenant, il faudra aller à l'hôpital en urgence. « J'ai utilisé toutes les forces qui me restaient », témoigne la mère. À 5h36, elle donne finalement naissance à Sabino Yoehí, un beau bébé de 3,4kg, en parfaite santé.

La série du photographe Gustavo Graf de Reuters montre avec tendresse et justesse le jaillissement de la vie dans un monde ravagé par la mort.

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Source: ParisMatch.com

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