Jeudi dernier, durant une séance de commission d’enquête, plusieurs députés LR et une LaREM ont quitté la salle pour protester contre la présence de Maryam Pougetoux, syndicaliste en hijab.
Le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand a écarté ce mardi toute évolution des règles. Et ce, malgré l’incident récent autour d’une étudiante voilée en commission, a-t-on appris de sources parlementaires.
Lors de la conférence des présidents de l’Assemblée, le patron du groupe Les Républicains Damien Abad est revenu sur l’incident qui a marqué une séance de commission d’enquête jeudi dernier. Plusieurs députés de droite et une élue La République en marche ont quitté la salle où était auditionnée Maryam Pougetoux, la vice-présidente de l’Unef, qui s’était présentée avec un hijab.
«On s’habille librement, on s’indigne librement»
Damien Abad a demandé si des initiatives étaient prévues pour assurer une cohérence des règles de l’institution. Richard Ferrand lui a rappelé l’interdiction du port de tout signe religieux ostensible dans l’hémicycle, mais pour les seuls députés. Et pour le reste, «dans cette maison, on s’habille librement, on s’indigne librement», a-t-il lancé, selon des propos rapportés.
Le titulaire du perchoir, au nom du principe de laïcité, a ajouté que le statu quo permettait de respecter à la fois la loi et le débat politique. Le départ des députés pour protester contre la présence de l’étudiante voilée, perçue par eux comme «une provocation» communautariste, avait brièvement allumé une énième querelle sur la place des signes religieux dans la vie publique.
Source: bfmtv.com
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