La justice a rendu son verdict. Ce jeudi 10 septembre, un homme de 57 ans accusé d’avoir été un corbeau qui menaçait des voisines infirmières en mars à Bayonne afin de les inciter à déménager par crainte du Covid-19 a été condamné à trois mois de prison avec sursis et plus de 100 heures de travail d’intérêt général. Il devra effectuer sa peine de TIG au service buanderie de l’hôpital de Bayonne, une peine assortie de trois mois de prison avec sursis en cas de non-respect avait été requise à l’audience en juillet au tribunal correctionnel de Bayonne. Il a alors été jugé pour « violences sur un professionnel de santé sans incapacité de travail ».
L’homme comparaissait pour avoir, le 29 mars, en plein confinement, et avec le concours de deux complices et voisins, un jeune couple, placardé des mots anonymes adressés à trois infirmières vivant dans la même résidence, quartier Arrousets à Bayonne. Les messages, affichés sur les pare-brise des voitures, sur les boîtes aux lettres ou même sur les portes des soignantes, les priaient de quitter les lieux « sans rien demander, ni se plaindre » pour éviter de propager le virus dans le voisinage.
« De la médiocrité, de l’égoïsme et de la lâcheté »
Les deux premiers mis en cause avaient reconnu les faits et accepté 120 heures de TIG lors d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), un « plaider coupable ». Le troisième suspect niait sa responsabilité, assurant n’avoir fait que montrer la voiture, l’appartement d’une infirmière, sans connaître le contenu des mots. Le ministère public avait à l’audience dénoncé un dossier « de la médiocrité, de l’égoïsme et de la lâcheté ».
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La défense avait plaidé la relaxe, invoquant le manque de « preuves matérielles », dont l’absence d’empreintes digitales de son client sur les mots. L’avocat avait aussi évoqué un « contexte où le QI cumulé des trois protagonistes se situe entre l’huître et l’oursin ». L’homme a également été condamné à indemniser une des infirmières, qui s’était portée partie civile, à hauteur de 1 500 euros au titre du préjudice moral.
Source: lepoint.fr
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