Ce sont deux vidéos d’une dizaine de secondes qui font beaucoup parler sur les réseaux sociaux. Le Dauphiné libéré, qui a révélé leur existence, explique qu’elles ont été tournées dans le quartier du Mistral à Grenoble, entre les 22 et 24 août, avant d’être publiées sur Snapchat, puis relayées sur Twitter. Sur celles-ci, on peut apercevoir plusieurs personnes cagoulées. Certaines portent des armes lourdes de guerre.
Selon la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de l’Isère, contactée à ce sujet par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, il s’agirait du même type d’armes utilisées dans de récentes fusillades, mais il est impossible d’affirmer qu’elles sont réelles ou factices en raison de la qualité de la vidéo. Des bocaux, semblant contenir de la drogue, trônent sur une table dans l’une des vidéos. Dans l’autre, une personne semble faire le guet, entourée de trois autres portant des armes, dans un parc de jeux pour enfants. Dans les deux vidéos, le message « Mistral 38 » est inscrit, sur des tee-shirts ou des murs. BFM TV révèle que le parquet de Grenoble a décidé d’ouvrir une enquête sur ces deux vidéos.
Propagande et guerre de territoires
Selon des enquêteurs, elles auraient pour but de servir à la « propagande » et à intimider des trafiquants rivaux. Une version confirmée par Éric Vaillant, le procureur de Grenoble, dans les colonnes du Dauphiné libéré. Pour lui, ces images viseraient à « impressionner d’éventuels ennemis ou clans rivaux qui ambitionneraient de s’approprier ce point de deal dans la guerre de territoires et de pouvoir qui oppose les trafiquants actuellement » et « ont manifestement été mises en scène par les dealers eux-mêmes ». Selon France Bleu Isère, sept fusillades, sur fond de règlement de comptes et trafic de drogue, ont fait trois morts dans l’agglomération grenobloise depuis fin juin.
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Maud Tavel, l’adjointe à la tranquillité publique de la mairie de Grenoble, a également condamné fermement ces vidéos sur France Bleu Isère. « Il est du rôle de l’État de démanteler les trafics, il est du rôle de la ville de Grenoble de faire en sorte qu’on puisse y vivre dans de bonnes conditions, aller au travail, sortir de son immeuble, demain aller à l’école. D’ailleurs, on souhaite réitérer la demande de renforts complémentaires, qui, de notre point de vue, est essentielle et vient en complémentarité avec l’action des élus locaux et des services publics », a-t-elle déclaré. Une demande qui n’a pas été commentée officiellement par les autorités pour l’instant.
Source: lepoint.fr
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