пятница, 31 июля 2020 г.

Première prière de l’Aïd dans Sainte-Sophie reconvertie en mosquée

Lors de la première prière dans l’ex-basilique Sainte-Sophie le 24 juillet dernier, Recep Tayyip Erdogan était présent en personne. Cette fois-ci, le président turc ne s’est pas rendu à la première prière de l’Aïd al-Adha depuis la reconversion en mosquée de cet édifice emblématique d’Istanbul. Des milliers de musulmans se sont donné rendez-vous pour prier aux abords du site.

Une foule de fidèles s’était formée avant même le lever du soleil, certains se prenant en selfie avant la prière. En raison de la pandémie de nouveau coronavirus, le nombre de personnes autorisées à prier à l’intérieur de la mosquée a été limité à quelques centaines. Plusieurs milliers de fidèles se sont donc prosternés sur le parvis de l’édifice.

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Des hauts responsables turcs présents

Des hauts responsables turcs comme le chef de l’Autorité religieuse Ali Erbas ou le chef du Parlement Mustafa Sentop ont participé à cette première prière de l’Aïd al-Adha, la grande fête musulmane, à Sainte-Sophie depuis 86 ans. « Je voulais prier pour l’Aïd ici (…) dans cette atmosphère magnifique et vivre ce moment historique en compagnie de musulmans venus du monde entier », a indiqué Mustafa, un directeur d’école. Prier à Sainte-Sophie « était un rêve d’enfant. Voir Sainte-Sophie enchaînée, les portes closes, c’était une grande frustration », a renchéri Murat Fidan, âgé de 50 ans.

Œuvre architecturale majeure construite au VIe siècle, Sainte-Sophie est un lieu important à la fois pour les chrétiens et les musulmans, ayant d’abord été une basilique byzantine avant d’être convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453. En 1934, le fondateur de la République turque, Mustafa Kemal, a converti le monument en musée afin d’en faire le symbole d’une Turquie laïque.

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Mais le 10 juillet dernier, le président Recep Tayyip Erdogan a décidé de rendre l’édifice au culte musulman, dans la foulée d’une décision de justice révoquant son statut de musée. Cette mesure a suscité la colère de la Grèce, pays voisin de la Turquie qui suit de près le devenir du patrimoine byzantin. Le pape François s’est aussi dit « très affligé ».

Source: lepoint.fr

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