понедельник, 27 июля 2020 г.

Plusieurs enquêtes ouvertes contre des policiers accusés de racisme au tribunal de Paris

Nouveau scandale au sein de la police ? La justice a ouvert plusieurs enquêtes contre des policiers travaillant au tribunal judiciaire de Paris et accusés de racisme et de discrimination, a appris l’Agence France-Presse lundi, confirmant une information de StreetPress. « Concernant des faits commis au sein du dépôt » du tribunal judiciaire de Paris, où sont retenues les personnes attendant d’être présentées à la justice « entre le printemps 2017 et l’été 2019 (…), l’ensemble des faits portés à la connaissance du parquet de Paris a donné lieu à des enquêtes judiciaires confiées à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) », a indiqué le parquet de Paris, sans plus de précisions.

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D’après le site d’information en ligne, des enquêtes administratives sur des faits comparables ont également été confiées à l’IGPN, saisie par le préfet de police Didier Lallement. Contactée, la préfecture de police n’avait pas encore répondu lundi après-midi. Dans la matinée, StreetPress a dévoilé le témoignage d’Amar Benmohamed, un brigadier-chef en poste au dépôt, qui affirme que, « sur un peu plus de deux ans, plus de mille prévenus ont été maltraités. C’est même sans doute plus ».

Propos racistes

Celui qui est aussi délégué syndical chez Unité SGP-Police affirme avoir entendu les propos suivants : « Ferme ta gueule, sale bougnoule », « négro », « sale race » ou encore « Je te lancerais tout ça dans la Seine », « Si on me laissait faire, je mettrais le feu à toutes ces merguez ». Il accuse sa hiérarchie de n’avoir pas réagi.

Dans un signalement du 12 mars 2019 adressé à sa hiérarchie, Amar Benmohamed dénonçait des « propos racistes » tenus de « façon régulière » de la part d’une gardienne de la paix à « l’adresse des déférés d’origine étrangère », ainsi que le terme utilisé pour les qualifier par cette femme ainsi qu’une collègue : « les bâtards ». Dans le signalement, ce policier dénonce diverses privations de nourriture, des empêchements d’accès aux soins, etc.

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Dans un autre signalement daté de janvier de la même année, le même brigadier-chef dénonce des vols commis par des policiers spécifiquement sur les effets personnels de personnes d’origine étrangère, ne parlant pas français et se trouvant au dépôt. Le 12 mars, jour même de son signalement, un de ses supérieurs, un lieutenant de police, rappelait à ses troupes que « les propos à caractère raciste injurieux discriminatoire » sont « à proscrire » et qu’il est « indispensable » d’accorder aux détenus « l’ensemble des droits » et de « rester attentif » à leur « état de santé », selon un message interne.

Source: lepoint.fr

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