Alan Parker n’est plus. Un membre du British Film Institute, relayé par The Guardian, vient de confirmer cet après midi la mort du réalisateur britannique, à 76 ans, « après une longue maladie ». Entre les années 70 à 90, Alan Parker fut, avec John Boorman, Hugh Hudson, Adrian Lyne et Ridley Scott, l’un des metteur en scènes britanniques clé d’un grand cinéma populaire hollywoodien de qualité. Dans une veine certainement plus provocatrice et politique que ses confrères d’Albion, Alan Parker signa son premier long métrage en 1976 avec Du rififi chez les mômes (Bugsy Malone en V.O), célèbre comédie enfantine qui révéla Jodie Foster au grand public. Mais c’est avec son second film, le terrifiant Midnight Express en 1978, que Parker devint une superstar du 7e art. Ecrit par Oliver Stone, tiré d’une histoire vraie, ce récit de la captivité dans une prison turque d’un américain arrêté pour trafic de drogue fit scandale pour sa violence et sa vision supposée raciste du peuple turc.
Alan Parker enchaînera ensuite les oeuvres marquantes tout au long de la décennie 80 : la chronique musicale Fame (1980), le conceptuel trip mystico-politique Pink Floyd : The Wall (1982), le drame sur la folie Birdy (Grand Prix du jury au festival de Cannes en 1985), puis les incroyables Angel Heart, thriller fantastique poisseux avec Mickey Rourke (1987) et Mississippi Burning(1988), probablement son meilleur film, enquête policière au coeur de l’Amérique sudiste raciste des années 60. Coutumier des polémiques, parfois raillé par les puristes pour l’esthétisme léché de sa mise en scène, Alan Parker connut une décennie 90 moins flamboyante, dont émergent le sympathique The Commitments (1991) et la grosse production musicale Evita, avec Madonna dans le rôle titre (1996).
Le réalisateur offrira au public deux derniers beaux drames, Les Cendres d’Angela (1999) et surtout La Vie de David Gale (2003), avec Kevin Spacey en militant contre la peine de mort se retrouvant lui-même accusé de meurtre. Au fil de sa carrière, Alan Parker a récolté un total de 19 Baftas (les Oscars britanniques, 10 Golden Globes et 10 Oscars). Il était également très impliqué, ces dernières années, dans le soutien à l’industrie du film britannique. C’est donc un très grand monsieur du 7e art qui nous quitte.
Source: lepoint.fr
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