суббота, 7 марта 2020 г.

William et Harry, les frères ennemis de la saga Windsor

Le service religieux de la Journée du Commonwealth (Commonwealth Day Service), qui doit se dérouler lundi 9 mars à l’abbaye de Westminster, constituera le dernier engagement officiel de Harry et de Meghan. Outre la reine Elizabeth II et le prince Charles, accompagné de son épouse Camilla, les ducs et duchesses de Cambridge et de Sussex doivent assister à la cérémonie en l’honneur de la grande famille d’outre-mer. Tous les regards seront braqués sur William et Harry. Jadis très proches, les deux fils de la princesse Diana sont désormais des frères ennemis.

Deux incidents récents ont mis en exergue l’antagonisme entre le deuxième et le sixième dans l’ordre de succession au trône.

Guéguerre sur Instagram

En 2015, les deux princes avaient lancé leur compte Instagram commun intitulé « Kensington Royal » pour couvrir leurs activités philanthropiques. Mais après le mariage de Harry avec Meghan Markle, le 19 mai 2018, les jeunes époux ont décidé de faire bande à part en créant leur propre compte intitulé « Sussex Royal ». William et Kate ont conservé le « Kensington Royal ». Le premier, plus innovant, a rapidement occulté le second, au ton plus classique.

Or, au cours des derniers mois, chaque bond de la popularité du compte des Sussex a été systématiquement contrecarré par une hausse égale des abonnés ou des « likes » de l’Instagram des Cambridge. Aux yeux de Harry, pas de doute, les community managers du palais de Kensington se sont débrouillés pour faire monter artificiellement la cote de son frère aîné et de sa belle-sœur. Des rumeurs que le palais de Buckingham a démenties.

Harry seul contre tous

L’autre incident est le conclave familial de Sandringham le 13 janvier. Après l’annonce surprise du prince Harry et de sa femme de se mettre en retrait de leurs obligations royales, Elizabeth II a réuni les membres les plus éminents du clan Windsor dans sa résidence du Norfolk.

Totalement isolé en l’absence de Meghan restée au Canada, Harry a dû avaler toutes les couleuvres : retrait du titre d’Altesse royale, refus du « mi-temps », remboursement aux contribuables des frais de rénovation de Frogmore Cottage, abandon du label « Royal » et perte des activités philanthropiques, en particulier au profit des forces armées et du Commonwealth… Les Sussex ont perdu sur toute la ligne.

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Harry a visiblement mal vécu le front commun constitué par le noyau dur de la monarchie, la reine, le prince Charles et le prince William, dont les conseillers n’ont fait qu’une bouchée de son staff londonien totalement marginalisé.

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Derrière cette humiliation, le duc de Sussex a cru distinguer l’influence de son frère. Le duc de Cambridge a repris les activités officielles de représentation de Harry. Pour sa part, Kate a récupéré des responsabilités de Meghan, à l’instar de l’enfance, des femmes et des minorités ethniques. Elle est désormais débarrassée de sa rivale dont le glamour lui faisait de l’ombre.

William, libéré, délivré ?

L’interview brûlot, diffusée en octobre 2019, de Harry et de Meghan en Afrique du Sud, a mis en exergue la cassure entre les deux frères. Harry a confirmé pour la première fois les rumeurs de brouille, en déclarant : « On suit des chemins différents, avec des hauts et des bas. » Le prince William a très mal vécu ce déballage de linge sale en public. Le coup d’éclat impétueux a également occulté sa propre tournée d’État au Pakistan.

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En fait, Harry n’a jamais pardonné à son frère et à sa belle-sœur de l’avoir mis en garde contre son projet de mariage jugé hâtif. Surtout, William aurait tenté de le raisonner en recourant à des amis communs. Harry a vécu cette intervention comme une trahison.

L’exil de Harry et de Meghan au Canada ne peut que « libérer » William. La personnalité extravertie, chaleureuse et médiatique de son jeune frère a longtemps éclipsé l’aîné, introverti, raide, calme et sérieux. Le duc de Sussex pouvait se permettre d’être plus original, comme l’attestent ses noces avec Meghan Markle. En revanche, le chemin de William, futur roi, a été balisé par la reine, qui l’a formaté à son image. William a sans doute pris ombrage de l’énorme popularité de son cadet qui accaparait tout l’espace.

Une page se tourne, mais la porte reste ouverte

Lors de la cérémonie à l’abbaye de Westminster, retransmise en direct à la télévision, les deux couples seront tout sourire devant les caméras. Officiellement, l’harmonie règne. À la sortie, les policiers salueront les Sussex. Les soldats leur rendront les honneurs pour la dernière fois. Une page sera tournée.

Pourtant, tous les ponts ne seront pas coupés pour autant, comme l’indique David McClure, spécialiste de la famille royale, « Harry et Meghan ne pourront plus se faire appeler « Altesse royale ». Cependant, ils pourront à nouveau utiliser ce titre s’ils décident de reprendre du service. La porte leur est ouverte. Il y a une période expérimentale d’un an qui débute le 1er avril et au terme de laquelle leur statut doit être revu. »

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