Ce vendredi, le cinéma français est à la fête ! À l’occasion de sa 45e édition, la prestigieuse cérémonie des César va une nouvelle fois récompenser l’excellence des productions cinématographiques françaises. « Les Misérables, Le Chant du loup, J’accuse !, Alice et le Maire, Hors norme : cette année, le cinéma français a été particulièrement talentueux », s’enthousiasme Philippe Labro. Pourtant, cette édition aura une saveur différente, car, au sein de l’institution, la crise est profonde.
« Rien ne sera honoré ! »
Il y a deux semaines de cela, après la publication d’une tribune au vitriol signée par quelque 400 personnalités, la direction de l’Académie des César a annoncé sa « démission collective ». Parmi ses 21 membres figurent des personnalités du cinéma comme Costa-Gavras, Claude Lelouch ou encore Philippe Labro. Un coup de théâtre qui déstabilise l’institution et suscite bon nombre d’interrogations. Une nouvelle polémique dont les César se seraient sans doute bien passés, après l’affaire Polanski.
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« Nous ne pouvons pas nous attendre à ce qu’un hommage, des remerciements ou des saluts soient donnés à l’équipe sortante et son président. Rien ne sera honoré ! » regrette le réalisateur de Rive droite, rive gauche ou de L’Héritier. Mais sans rancune, Philippe Labro « souhaite bon courage et bonne chance à ceux qui vont prendre le relais. J’espère que leur talent leur permettra de continuer cette mission qui consistait à honorer le cinéma français. Longue vie aux César ! »
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Enfin, le journaliste est revenu sur la polémique lancée par Corinne Masiero. Également signataire de la tribune, l’interprète du Capitaine Marleau a donné une interview dans laquelle elle dénonçait l’entre-soi et le manque de diversité de l’Académie, tout en fustigeant ces « bourgeois hétéros catholiques blancs de droite ». Des propos que l’écrivain qualifie de « grotesques ». Et, reprenant les mots de Franz-Olivier Giesbert dans son éditorial du Point cette semaine, Philippe Labro conclut : « Évitons les chevaliers de la bave aux lèvres. »
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