понедельник, 7 сентября 2020 г.

Régionales en Ile-de-France : vers un face-à-face Pécresse-Blanquer ?

Un sondage Ifop révèle le possible duel du scrutin francilien en 2021 : Valérie Pécresse contre Jean-Michel Blanquer. Si l'actuelle présidente est donnée favorite, le ministre de l'Education nationale parvient à atteindre un score non négligeable. 

Emmanuel Macron voulait les reporter, mais elles auront bien lieu. A six mois des élections régionales en mars 2021, un sondage Ifop pour Europe 1 et La Tribune dessine une première tendance — et un face-à-face inattendu — pour l'Ile-de-France. Si l'élection avait lieu dimanche, les franciliens placeraient la présidente sortante, Valérie Pécresse, en tête avec 29% des voix au premier tour. Faisant office de favorite, l'ancienne porte-parole du gouvernement atteindrait presque son score de décembre 2015 : 30,51%. Valérie Pécresse, très active pendant la crise sanitaire sur les thématiques des masques et des transports, consolide son socle électoral. "Cette prime au sortant est peut-être due au fait que le fait régional s'est imposé pendant cette crise", explique Frédéric Dabi, Directeur adjoint de l'Ifop.

Autre enseignement de l'étude, le score du candidat LREM. Pour le parti présidentiel, l'institut de sondage a testé Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Education nationale, qui n’exclurait pas se présenter. Dans cette hypothèse, il totaliserait 19% des suffrages. Un score plus élevé que celui d'Agnès Buzyn, candidate LREM à Paris, qui avait atteint 17,26% au premier tour. Et 13,04% lors du second. Si le membre du gouvernement n'a pas, pour l'instant, évoqué ses ambitions, l'affiche politique francilienne pourrait donc se focaliser sur un match Pécresse-Blanquer.

Deux candidats pour une base électorale de centre-droit/droite. Dans le détail, la présidente du mouvement "Libres" reste identifiée par son camp, et fait le plein de voix à droite (84%). Elle parvient même à capter 18% des sympathisants La République en Marche, et 51% de l'électorat MoDem. Sans surprise, Jean-Michel Blanquer peut s'appuyer sur un socle électoral centriste (66%), avec 77% des électeurs du parti présidentiel, et 25% des sympathisants du parti de François Bayrou.

Selon les informations du JDD, Emmanuel Macron envisagerait d'élargir sa majorité dans les prochains mois. Une force centrale — une "coalition" — au niveau national, mais aussi pour les prochaines échéances départementales et régionales. Pour ne pas retomber dans les mêmes difficultés que pour les élections municipales, les stratèges de la majorité espèrent proposer des investitures communes sous l'intitulé "majorité présidentielle". Encore faut-il savoir qui acceptera, à gauche, au centre ou à droite, d'entrer ce dispositif électoral.

Le PS sous les 10%

La gauche, pour sa part, n'est pas plus rassemblée en Ile-de-France qu'au niveau national. Divisée politiquement, elle se retrouve éparpillée électoralement. Si la tendance verte se confirme (16%), avec Julien Bayou comme tête de liste EELV, le Parti socialiste, porté par Rachid Temal, se limiterait à 9%, quand la liste La France Insoumise, conduite par Clémentine Autain, atteindrait les 7,5% des voix. Autre hypothèse testée par l'Ifop, celle d'une alliance PS-EELV. Dans ce scénario, la liste totaliserait 22%, et celle de La France Insoumise, 7%. Signe de l'abaissement électoral de la gauche : en 2015, Claude Bartolone, qui avait rassemblé son camp au second tour, avait atteint 42,2% des voix. Dans les deux hypothèses, la liste RN, qui serait conduite par Jordan Bardella, recueillerait 14% des voix.

Il faut rappeler qu'un score de 10% des voix est nécessaire pour se maintenir pour le second tour. Si un sondage reste une photographie de l'opinion à un moment donné, et que l'offre politique n'est pas encore façonnée, il montre que quatre listes pourraient se qualifier. Un test grandeur région pour l'ensemble des forces politiques à quelques mois de la prochaine échéance présidentielle.

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Source: ParisMatch.com

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