Nafissatou Diallo sort de son silence pour la première fois depuis l'affaire du Sofitel de New York. Pour Paris Match, l'ex-femme de chambre revient sur le scandale qui a « gâché [sa] vie », et changé le cours de l'élection présidentielle de 2012. Premiers extraits exclusifs.
Sa dernière apparition remonte à 2012. Le juge du tribunal civil venait d'entériner un accord entre Nafissatou Diallo et Dominique Strauss-Kahn, mettant un terme à la procédure sans démêler le vrai du faux. « J'ai dit la vérité. J'ai été piégée et trahie, assure-t-elle. Je ne me remettrai jamais de la façon dont les procureurs de New York m'ont traitée. À cause de ce qu'ils m'ont fait subir, j'ai eu envie de me suicider. J'ai été traitée de prostituée ! »
« Donner la parole à Nafissatou Diallo, ce n'est donc pas rouvrir le dossier ni relancer la controverse. C'est donner à lire le récit d'une femme dont le nom est resté célèbre mais qui, curieusement ne s'était jamais livrée » explique dans son éditorial Hervé Gattegno. L'affaire, ce qui s'est passé, son arrivée aux Etats-Unis, son mariage forcé et son excision, l'ancienne femme de chambre a répondu à toutes les questions d'Olivier O'Mahony, correspondant aux Etats-Unis, qui cherchait depuis neuf ans à obtenir ses confessions.
Extraits :
À la question, qu'avez vous à dire à DSK ? Elle répond : « Rien. Je n'ai pas envie de savoir ce qui lui arrive. Je ne veux plus penser à lui. »
Is there anything you would like to say to Dominique Strauss-Kahn ? «Nothing. I don't want to know what has happened to him. I don't want to think about him anymore.»
Comment voit-elle son avenir ? « Je veux créer une fondation dont j'ai déjà le nom en tête pour aider les femmes qui, comme moi, sont arrivées en Amérique sans éducation, sans même parler la langue, et qui ont vécu des situations horribles. […] Je ne m'étais jamais considérée comme une militante féministe, mais je veux que ce qui m'est arrivé serve aux autres. »
How does she envision her future ? «I want to create a foundation, I already have the name in mind, to help women who, like me, arrived in America without education, without speaking English, and who went through horrible situations in their lives. … I never considered myself to be an advocate for women, but today I want what I went through to be useful to others.»
A-t-elle des regrets par rapport à la façon dont elle s'est comportée face aux procureurs ? « Aucun. Si c'était à refaire je referais exactement pareil. Ce qui est arrivé m'est tombé dessus. J'ai dit la vérité et j'ai été privée de justice. »
Any regrets about how she handled this situation with the District Attorney ? «None. If I had to do it over again, I would do exactly the same thing. Something happened to me. I told the truth and I was denied justice.»
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Source: ParisMatch.com
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