C’est un immense cluster qui est en train de se développer au large de la Grèce. Plus de 240 demandeurs d’asile, résidant dans un camp provisoire érigé à la hâte sur l’île grecque de Lesbos après l’incendie du centre d’hébergement de migrants de Moria, ont été contaminés par le nouveau coronavirus, a annoncé lundi l’agence sanitaire publique Eody. « 243 nouvelles infections ont été découvertes » parmi les 7 000 personnes qui y ont été testées, a révélé cet organisme dans un communiqué. Les tests effectués sur 120 policiers et 40 membres du personnel présents sur place ont en revanche été négatifs, selon la même source.
Les tentes de ce nouveau complexe, qui souffre selon certains d’un manque de couchages et d’installations sanitaires rudimentaires, accueillent désormais la plupart des 12 700 demandeurs d’asile laissés sans abri par le sinistre ayant détruit le 8 septembre le camp de Moria, situé à quelques kilomètres de là, selon les autorités. Après avoir été chassés par les flammes, ils avaient campé pendant de nombreux jours au bord de la route, dans des bâtiments abandonnés, dans des champs et même dans des cimetières. Six jeunes demandeurs d’asile afghans sont accusés d’avoir été à l’origine de cet incendie.
Les camps de migrants et de réfugiés en Grèce sont confinés depuis la mi-mars pour cause de Covid-19, alors que le reste de ce pays est retourné à la normalité début mai. Par ailleurs, trois migrants mineurs ont été arrêtés après l’incendie survenu dimanche dans un autre camp en Grèce, situé sur l’île de Samos.
Le ministre grec des Migrations Notis Mitarachi a déclaré lundi devant le Parlement que les responsables de ce sinistre « purgeraient leur peine en Grèce puis seraient expulsés ». Il a en outre promis qu’un nouveau camp, « moderne » et « sûr, verrait le jour à Lesbos.
Source: lepoint.fr
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