суббота, 1 августа 2020 г.

Un médecin appelant à rouvrir le Ségur de la Santé réunit 40.000 personnes sur Facebook

Baptisé «Santé En Danger», le collectif réclame «une meilleure reconnaissance des professionnels de Santé pour une médecine de meilleure qualité»

Tout part d’une déception, celle d’Arnaud Chiche. Début juillet, alors que les accords du Ségur de la Santé s’apprêtent à être signés, ce médecin anesthésiste à Hénin-Beaumont déplore que les revendications initiales des syndicats soient passés à la trappe.

J’ai trouvé absolument dingue que, alors qu’il y a eu le Covid-19, les négociations du Ségur échouent. C’est pour moi une incompréhension total», estime le médecin dans la Voix du Nord.

Un collectif «apolitique» et «non syndiqué»

Arnaud Chiche lance alors sur Facebook un message appelant à rouvrir les négociations entre l’Etat et le personnel soignant marqué par plusieurs mois de crise sanitaire.

J’attendais de voir si les syndicats allaient s’occuper de ça et profiter de cette petite agitation que j’avais créé. Mais je n’ai rien constaté […] donc je me suis dit que j’allais devoir m’en occuper moi-même», explique le médecin à la Voix du Nord.

Sa publication coup de gueule, partagée plus de 1.000 fois sur le réseau social, a poussé le médecin à créer, «entouré d’une équipe pluri professionnelle du monde de la santé» un collectif baptisé Santé En Danger. Se revendiquant comme apolitique et non syndiqué, le collectif souhaite effacer «les barrières historiques public — privé — libéral» et soutient trois revendications.

Une reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit

Santé En Danger souhaite en premier lieu une «réouverture rapide des négociations du Ségur et son élargissement aux professions non représentées».

Que à la table des négociations soient mis tous les soignants», explique Arnaud Chiche en citant les puéricultrices.

Les membres du collectif appellent à ce que soit pris en compte toutes les revendications et réclament pouvoir être présent aux échanges entre le gouvernement et les syndicats.

L’objectif: «une meilleure prise en compte des réalités du terrain» estime le collectif qui demande notamment une reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit avec une revalorisation salariale de tous les acteurs de nuit: brancardiers, hôtesses d’accueil, les agents des services hospitaliers, les médecins, les puéricultrices, les sages-femmes etc.

«Il y aura un Ségur 2»

Un collectif qui réunit aujourd’hui plus de 40.000 membres sur son groupe Facebook. «En 48h il y avait 12.000 personnes, absolument tous les soignants représentés», affirme Arnaud Chiche à la Voix du Nord.

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Le 13 juillet dernier, le gouvernement et trois syndicats majoritaires sont parvenus à s'entendre sur trois accords relatifs aux carrières et rémunérations des personnels hospitaliers. Le Premier ministre Jean Castex avait alors précisé que ces avancées profiteraient à «tous les personnels hospitaliers», «quelle que soit leur catégorie, quel que soit l’établissement ou le service dans lequel ils travaillent».

Le coronavirus a montré la bravoure et le courage de tous les soignants. Des actes héroïques, dangereux, il y a eu des morts quand même». Déçu et craintif en cas d’émergence d’une seconde vague, Arnaud Chiche en appelle à une nouvelle discussion entre l’Etat et le personnel soignant, «il y a eu un Ségur 1, il y aura un Ségur 2».

Hugues Garnier Journaliste BFMTV

Source: bfmtv.com

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