Qui a dit que la police arrivait toujours après la bataille ? « Quand on a un renseignement et que l’on peut éviter une effusion de sang, on y va ! » affirme une source à la préfecture de police. À la cité Orgemont, située à Épinay-sur-Seine, ces dernières semaines ont été agitées. Avec son paroxysme, le 6 juin, un ado de 16 ans perdait la vie, touché par une balle perdue.
Les policiers ont sans doute réussi à éviter une nouvelle flambée de violence. Des informations très précises sont arrivées aux oreilles des forces de l’ordre : deux hommes, l’un de 27 ans et l’autre de 21 ans, défavorablement connus des services de police, étaient ciblés par un gang rival. Le renseignement était si précis qu’il désignait à la fois les « victimes », les « auteurs », leur véhicule ainsi que le type d’arme utilisée, dans le but de tuer ou de blesser.
En effet, cette attaque était prévue en riposte aux coups de feu qui avaient été tirés dans le même quartier la nuit du 16 juin et qui avaient blessé grièvement un homme de 21 ans. Visé dans le dos, le jeune homme a été touché dans le haut de la cuisse : « C’était une jambisation », explique un policier de Seine-Saint-Denis. « Ils auraient pu le tuer dans le dos, mais en réalité, ils ont visé la jambe. C’est une technique d’intimidation entre trafiquants. L’étape suivante, c’est l’homicide. »
Les brigades anticriminalité à la manœuvre
Fortes de tous ces éléments, les brigades anticriminalité mettent en place un dispositif de surveillance. En voyant débouler une Audi à vive allure, les flics de terrain interviennent. Si le conducteur obtempère, son passager prend la fuite et se déleste de son 7.65 avec son chargeur à 3 cartouches et une munition chambrée. Preuve que le passage à l’acte était imminent. Venue en renfort de la bac locale, la bac nuit 93 interpelle le fuyard. Au même moment, la « victime » potentielle était également arrêtée sur son scooter. Il portait un Sig Sauer muni de 15 cartouches, dont une chambrée. La « victime » avait du répondant.
Selon les quelques bribes d’informations obtenues par les enquêteurs après les interpellations, la « victime » était considérée comme l’un des auteurs de la « jambisation » du 16 juin. Tous ont été finalement placés en garde à vue dans des commissariats différents.
Source: lepoint.fr
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