Contrairement à ce que prétendait le Pentagone, l’armée américaine continue d’enquêter sur les ovnis, assure le New York Times. Des recherches dont les résultats pourraient être prochainement rendus publics.
Le programme d’identification des menaces aérospatiales avancées (AATIP) au sein de l’armée américaine qui depuis 2007 recense dans la plus grande confidentialité les rencontres entre des militaires et des objets volants non identifiés n'aurait pas été interrompu en 2012 comme l'avait prétendu le Pentagone.
Le «New York Times», qui avait dévoilé l'existence de ce programme en 2017, en a retrouvé la trace, sous une autre appellation dans le rapport d'une commission du Sénat datant du 17 juin 2020 et portant sur les dépenses des agences de renseignement pour l'année 2021.
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Le rapport rappelle que le programme Unidentified Aerial Phenomenon Task Force doit «standardiser la collecte et les rapports» d'observation de véhicules aériens non-identifiés et communiquer ses résultats dans un délai maximum de 180 jours après en avoir reçu l'autorisation officielle comme il est indiqué dans l’extrait ci-dessous :
Menaces aériennes avancées Le Comité appuie les efforts de la Task Force en charge des phénomènes aériens non identifiée au Bureau du renseignement naval pour normaliser la collecte et la notification des phénomènes aériens non identifiés, ainsi que leurs liens éventuels avec des gouvernements étrangers hostiles, et la menace qu’ils représentent pour les ressources et installations militaires américaines.
Cependant, le Comité reste préoccupé par le fait qu'il n'existe pas de processus complet et unifié au sein du gouvernement fédéral pour la collecte et l’analyse des renseignements sur des phénomènes aériens non identifiés, en dépit de la menace potentielle.
Le comité est conscient que les renseignements pertinents peuvent s'avérer sensibles. Néanmoins, le Comité constate que le partage d’informations et la coordination dans la communauté du renseignement ont été incohérents, et que cette question n'a pas bénéficié de toute l'attention souhaitable de la part des hauts dirigeants.
Par conséquent, le Comité charge le Directeur du renseignement national, en collaboration avec le Secrétaire à la Défense et les autres agences que le directeur et le secrétaire jugeront pertinentes, de soumettre un rapport dans les 180 jours après l'autorisation officielle à la commissions du renseignement et des services armés du Congrès sur les phénomènes aériens (également appelés «véhicules aériens anormaux»), y compris les objets aériens observés qui n’ont pas été identifiés.
C'est le sénateur de Floride et candidat en 2016 à la primaire républicaine, Marco Rubio, qui est en charge de cette commission sénatoriale. Personnalité aux positions très conservatrices, Marco Rubio s'est exprimé sur la question des phénomènes aériens non-identifiés le 16 juillet sur la chaîne CBS Miami, s'inquiétant notamment du survol de bases américaines par des appareils inconnus. Il fait part de sa crainte que la Chine ou la Russie aient accompli «un saut technologique qui leur permettrait de mener ce type d'activité».
La possibilité que les ovnis soient le produit d'une avancée technologique d'un pays hostile paraît constituer une bonne raison de continuer à financer les recherches sur le phénomène. D’autres politiciens américains, comme l’ancien chef de la majorité démocrate au sénat, Harry Reid, partagent ces inquiétudes mais demeurent ouverts à l’éventualité d’une explication plus exotique aux ovnis. Harry Reid est d’ailleurs convaincu que des crashs d’objets inconnus ont pu survenir: «Après avoir étudié la question, j’en ai conclu qu’il existe des rapports -certains substantiels, d’autres moins- indiquant que les gouvernement et des sociétés privés ont en leur possession des matériaux provenant de ces crashs», affirme l’ancien sénateur dans une interview citée par le «New York Times».
Donald Trump sur Roswell: «Je ne te dirai pas ce que je sais à ce propos, mais c’est très intéressant…»
Plus troublant encore, le quotidien new-yorkais évoque l’astrophysicien Eric W. Davis, qui a travaillé comme sous-traitant et consultant pour le programme d’identification des menaces aérospatiales avancées du Pentagone. Selon ce scientifique, des matériaux ont été étudiés sans qu’il soit possible d’en déterminer leur provenance. Ce qui l’amène à conclure : «Nous n’avons pas pu les fabriquer nous-mêmes».
Eric W. Davis, actuellement employé par l’entreprise Aerospace Corporation, sous contrat avec le Pentagone, n’est décidément pas avare de confidences: il assure avoir donné un briefing en mars dernier devant une agence du Département de la Défense à propos de matériaux récupérés sur des engins «qui n’appartiennent pas à ce monde, qui n’ont pas été fabriqués sur Terre.» L’astrophysicien serait aussi intervenu sur ce même thème devant les membres du personnel de la Commission des forces armées du Sénat, le 21 octobre 2019, et devant le personnel de la Commission du Sénat sur le renseignement deux jours plus tard.
Les phénomènes aériens non-identifiés semblent donc de plus en plus présents dans le débat public aux Etats-Unis. D’autant que Donald Trump a évoqué en juin dernier la question lors d’un échange télévisé avec son fils ainé. Interrogé par Donald Trump Jr sur le mystère de Roswell, au Nouveau-Mexique, lieu supposé d’un crash d’ovni en 1947, le président a répondu : «Je ne te dirai pas ce que je sais à ce propos, mais c’est très intéressant…» Un alléchant teasing avant les élections. Après tout, les passionnés d’ovnis votent aussi.
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Source: ParisMatch.com
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