вторник, 16 июня 2020 г.

Violences — À Dijon, les habitants ont peur

À Dijon, nombre d’habitants ont le sentiment d’être pris en otages par les fauteurs de troubles. Hier, le téléphone n’a pas cessé de sonner dans les commissariats de la ville ainsi qu’à police secours. « Certains étaient terrorisés. On les comprend », affirme une source locale.

La vidéoprotection a permis aux effectifs de police de se rendre compte que les riverains ne bluffaient pas vraiment. Carabines, fusils de chasse, fusils d’assaut de type kalachnikov, armes de poing, barres de fer et battes de base-ball étaient exhibés par de jeunes hommes du quartier des Grésilles (inventaire établi par la police d’après les images de la vidéoprotection, NDLR) cherchant à prendre une revanche sur des Tchétchènes venus venger l’un des leurs ce week-end.

Renforts de police massifs

Alors que trois caméras de vidéosurveillance étaient brisées, une cinquantaine de policiers s’installaient hier en fin d’après-midi aux abords de la cité pour contrôler les entrées et les sorties. Sentant la tension monter, bien qu’aucun Tchétchène ne soit en vue, le préfet de Côte-d’Or et le directeur de la sécurité publique ont décidé de monter la sécurité d’un cran : effectifs des brigades anticriminalité, une demi-compagnie de CRS (une quarantaine de fonctionnaires NDLR) et 60 gendarmes étaient requis.

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Vers 19 heures, les forces de l’ordre ont commencé leurs excursions dans le quartier, après qu’une voiture de France 3 a été prise pour cible, un parpaing ayant brisé les vitres du véhicule. Dans le même temps, trois véhicules étaient incendiés.

LBD et grenades de désencerclement

Les policiers ont dû faire face à des groupes ultramobiles contre lesquels ils ont tiré au LBD et lancé des grenades de désencerclement. Ils ont procédé à quatre interpellations. Les mis en cause ont été placés en garde à vue pour « groupement en vue de commettre des violences ».

Aux alentours de 22 heures, c’est à Chenôve, une commune limitrophe de Dijon que des heurts ont éclaté. Barricades et véhicules incendiés ont conduit les CRS à quitter les Grésilles pour rejoindre cette ville de 14 000 habitants. Des renforts de la BRI sont venus compléter le dispositif de maintien de l’ordre. La police a compté près de 17 départs de feu dans des voitures à l’arrêt. L’action des forces de sécurité a permis de mettre la main sur une quinzaine de cocktails Molotov prêts à l’emploi.

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À minuit, les forces de l’ordre ont levé le camp. À une heure du matin, une dizaine de voitures continuaient de brûler et, à 4 heures, des riverains ont été réveillés par des conteneurs d’ordures enflammés.

Aucun Tchétchène en vue

Si les quartiers de Dijon et de Chenôve ont appelé à leur « rescousse » les cités alentour, aucune ne semble, pour le moment, avoir répondu à l’appel. Idem pour les « Tchétchènes », qu’ils avaient appelés à revenir pour en découdre. Des barrages filtrants avaient été installés aux péages situés en amont de Dijon par la gendarmerie pour prévenir tout retour des antagonistes.

Selon nos informations, aucun des Tchétchènes identifiés comme ayant participé aux attaques ce week-end n’habite dans l’agglomération. Résidant dans d’autres départements, de la Moselle au Bas-Rhin, du Maine-et-Loire au Doubs, voire en région parisienne, ceux qui ont été identifiés parmi la centaine d’assaillants ont majoritairement plus de trente ans. Avec, pour certains, des profils connus judiciairement. À cette aune, les forces de police émettent quelques réserves sur leur retour immédiat, malgré les provocations des Dijonnais sur les réseaux sociaux.

Source: lepoint.fr

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