La quiétude du confinement laisse peu à peu la place au brouhaha habituel des métropoles. À Paris, après deux mois d’une activité très ralentie, la pollution sonore fait peu à peu son retour, selon la présidente de Bruitparif, Fanny Mietlicky.
« On n’est pas revenu à un niveau de pollution sonore avant confinement », explique, pour France Bleu, la patronne de l’observatoire francilien de l’environnement sonore. Pour autant, « tout le long des axes routiers, on a observé, depuis trois semaines, une nette remontée des niveaux sonores. On n’est pas revenu à la normale. On est à 30 % de moins de pollution sonore dans Paris intra-muros. Et plutôt 20 % de moins sur le réseau de voirie rapide. » Petit réconfort, toutefois, pour les amateurs de calme franciliens : « Ce n’est pas encore les situations de d’habitude parce qu’il y a un peu moins de trafic avec les personnes qui restent en télétravail », ajoute Fanny Mietlicky.
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« La sensibilité de l’oreille est démultipliée »
D’autres types de pollution sonore ont également fait leur retour. « Au niveau du réseau ferroviaire, les circulations reprennent quasiment à un rythme habituel et puis les quartiers sont animés avec une fréquentation du public. Il y a une réappropriation des individus en groupe (canal Saint-Martin, butte aux Cailles), des quartiers animés, une nette remontée des niveaux sonores depuis le début du confinement », poursuit la présidente de Bruitparif, précisant que l’observatoire va suivre « avec intérêt » la réouverture, depuis mardi, des terrasses de bars, restaurants et cafés.
Pour l’heure, un seul secteur échappe au déconfinement et au bruit qui l’accompagne. « Je dirais que le seul endroit où il y a moins de bruit que d’habitude, ce sont les aéroports parce que l’activité n’a pas encore repris », explique Fanny Mietlicky. Et de souligner que la sensation d’un bruit plus prégnant qu’à l’accoutumée, perçue par certains Franciliens, peut aussi avoir des raisons physiologiques. « La sensibilité de l’oreille est démultipliée lorsqu’on a vécu une période de calme comme ça. Il faut un certain temps pour retrouver ses repères », analyse la spécialiste.
Source: lepoint.fr
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