C’est une date que tous les fans de football ont coché sur leur agenda. Sevrés de leur sport favori durant plusieurs semaines et contraints d’attendre fin août pour le retour de la Ligue 1, ils espèrent avoir à nouveau l’occasion de vibrer du 12 au 23 août, à l’occasion du "Final 8" de la Ligue des champions. Alors qu’il reste la moitié des huitièmes de finale retour à jouer (dont celui de Lyon contre la Juventus), l’UEFA a dévoilé son programme pour aller au bout de cette compétition.
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L’objectif est de réunir les huit dernières équipes à Lisbonne, dans un tournoi final à élimination directe. Un format original qui a de quoi faire rêver. Mais Le Parisien met le doigt sur un problème à un mois et demi de ce grand rendez-vous : sera-t-il judicieux de maintenir cette compétition si les chiffres du coronavirus continuent de grimper à Lisbonne ? Si on met de côté la qualité des infrastructures sportives, le Portugal et sa capitale n’ont pas été choisis au hasard, puisque le nombre de cas de coronavirus est inférieur à celui de nombreux autres pays européens. Mais une hausse est à signaler ces derniers jours, notamment à Lisbonne.
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Plus de 7 % des cas portugais à Lisbonne
Au 20 juin, le Portugal a recensé 38 841 cas officiels et 1 528 décès, explique le Diario de Noticias. Mais entre le 19 et le 20 juin, 75 % des quelque 377 nouveaux cas du pays ont été signalés dans la région de Lisbonne-et-Val-de-Tage, où les mesures de confinement ont été levées le 15 juin, comme dans le reste du pays. Le Correio da Manhã explique que Lisbonne a dépassé le seuil des 3 000 cas et représente plus de 7 % du nombre de cas dans le pays (au 19 juin), alors qu’elle pèse pour 4,9 % de la population portugaise.
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"Le Portugal a une activité moyenne, qui n’est pas élevée. Il a plutôt bien géré la première vague, mais se retrouve finalement avec une courbe qui n’arrive pas à descendre, comme chez ses voisins d’Espagne. La France aussi a environ 300 cas par jour, mais on n’est pas sur la même taille de pays. C’est donc un peu plus préoccupant au Portugal, même si le système de santé n’est pas saturé, et pas en alerte", analyse Antoine Flahault, directeur de l’Institut de Santé Globale à l’Université de Genève, dans les colonnes du Parisien.
Sans supporters dans les tribunes ?
L’inquiétude n’est pas encore de mise, que ce soit du côté des autorités portugaises ou de l’UEFA. Mais cette hausse pourrait régler la question sur la présence des supporters dans les stades pour ces matchs, au grand dam par exemple des fans du PSG, déjà qualifié après sa victoire contre le Borussia Dortmund. "Si je réponds aujourd’hui, je ne pense pas que les spectateurs seront en quart de finale, demi-finale ou finale de la Ligue des champions, mais les choses changent", avait affirmé Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA, dont les propos ont été relayés par ESPN. Il a ensuite précisé qu’un nouveau point serait fait à ce sujet début juillet. Reste à voir également comment le Portugal et Lisbonne arriveront à gérer un possible afflux de supporters, désireux d’au moins profiter de l’atmosphère de la ville à défaut de pouvoir aller au stade. Une autre question sur laquelle les autorités vont devoir se pencher dans les semaines à venir.
Source: lepoint.fr
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