четверг, 18 июня 2020 г.

Facebook retire une publicité de la campagne Trump pour utilisation de symbole nazi

Facebook a retiré des publicités politiques de la campagne Trump, qui reprenait des symboliques nazies.

Après ses déboires avec Twitter, Facebook sera-t-il l’objet de la colère de Donald Trump ? Jeudi, le réseau social a retiré des publicités politiques payées par la campagne Trump car elles reprenaient l’imagerie nazie, rapporte le «Washington Post» : pour critiquer les antifas, qui sont la cible de nombreuses attaques du président depuis le début des manifestations quotidiennes contre le racisme et les violences policières, la campagne Trump avait choisi le triangle rouge inversé, utilisé par le IIIème reich pour désigner les opposants politiques dans les camps de concentration. La publicité en question est apparue sur les pages du président, du vice-président Mike Pence et de la «Team Trump». En moins de 24 heures de diffusion -la publicité avait été lancée mercredi-, elle a été vue plus de 1,4 million de fois (950 000 impressions sur la page de Donald Trump, 500 000 sur celle de Mike Pence). «Nous avons retiré ces publications et publicités pour violation de notre politique contre la haine. Notre politique interdit l’utilisation de symbole d’un groupe banni pour identifier des prisonniers politiques sans un contexte condamnant le symbole ou ouvrant au débat», a expliqué un porte-parole de Facebook, Andy Stone.

L’équipe de campagne Trump, qui s’est défendue de toute référence au régime nazi, «doit prendre de plus grandes précautions et se familiariser avec le contexte historique», a critiqué Jonathan Greenblatt, le président de l’Anti-Defamation League. «L’ignorance n’est pas une excuse pour l’appropriation de symboles pleins de haine», a-t-il déclaré dans un communiqué, ajoutant qu’«il n’est pas difficile de critiquer son opposant politique sans utiliser d’imagerie de l’ère nazie».

Trump veut qualifier les antifas de groupe terroriste

Depuis le début des manifestations antiracistes à travers le pays, Donald Trump a choisi de ne pas évoquer les revendications profondes des protestataires, préférant radicaliser son électorat en se concentrant sur les quelques violences et dégradations matérielles parfois constatées. Le président américain a dénoncé les «voyous» puis les «terroristes», amalgamant également les manifestants aux antifas, qu'il assure vouloir classer «groupe terroriste» -une qualification que même le Ku Klux Klan n’a pas.

Ce n’est pas la première fois qu’une communication agressive en faveur du président est critiquée. En octobre dernier, un groupe pro-Trump a trafiqué un extrait du film «Kingsman» pour présenter Donald Trump en tueur s’attaquant notamment à Barack Obama, Bernie Sanders, CNN, le «Washington Post», Politico, NBC, mais aussi Mitt Romney, Adam Schiff, Bill et Hillary Clinton et le mouvement Black Lives Matter. Même John McCain, l’ancien sénateur de l’Arizona décédé à l’été 2018, était représenté dans le massacre commis au sein de cette «Eglise des fake news». Lors de sa première campagne présidentielle, en 2016, il avait partagé sur son compte Twitter un montage censé dénoncer la corruption dont ferait preuve sa rivale Hillary Clinton, la qualifiant de «candidate la plus corrompue de tous les temps» dans une étoile à six branches. Face aux accusations d’antisémitisme, le futur président avait retiré son tweet et l’avait remplacé par un montage avec ces mots dans un rond rouge.

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Source: ParisMatch.com

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