Depuis l’Elysée, le chef de l’Etat s'est exprimé dimanche soir. Le président de la République a notamment défini les nouvelles règles du déconfinement.
C'est la quatrième fois que le président de la République s'exprime depuis mars dernier. Emmanuel Macron a défini pendant près de vingt minutes les trois axes de la nouvelle étape de son quinquennat. Il a d’abord expliqué qu’à partir de demain, lundi 15 juin, tout le territoire à l'exception de la Guyane et de Mayotte, passera en zone verte, ce qui signifie notamment la réouverture de tous les bars et restaurants. Dès le 22 juin, les crèches, écoles et collèges se prépareront à accueillir tous les élèves, a-t-il ajouté, «de manière obligatoire et selon les règles de présence normales». Le second tour des élections municipales se déroulera quant à lui comme prévu le 28 juin. Les visites seront «autorisées» dans les maisons de retraites et les Ehpad dès le 15 juin. «Nous allons donc pouvoir retrouver le plaisir d'être ensemble, de reprendre pleinement le travail.», a-t-il déclaré. «Cela ne signifie pas que le virus a disparu et que vous pouvons baisser la garde. L'été 2020 ne sera pas un été comme les autres et (il faudra) veiller à l'évolution de l'épidémie.»
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«Je suis heureux, avec vous, de cette première victoire contre le virus», a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a ensuite exprimé une pensée pour les victimes du Covid-19. «Grâce à l’engagement exceptionnel de nos soignants, l'ensemble des malades ont pu être pris en charge», a-t-il rappelé. «Nous n'avons pas à rougir de notre bilan. Des dizaines de milliers de vie ont été sauvés, par nos choix. La période a montré que nous avons des ressorts, de la ressource. Nous pouvons être fier de notre pays.» De fait, le président de la République veut «ouvrir une nouvelle étape». «La priorité des deux années à venir sera de retrouver notre indépendance pour vivre heureux et mieux».
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«Je nous vois nous diviser pour tout», constate le chef de l’Etat
«Notre première priorité est de reconstruire une économie forte, écologique, souveraine et solidaire», a expliqué l’ancien ministre de l’Economie. «Au total, nous avons mobilité près de 500 milliards d'euros pour notre économie, nos travailleurs, nos entrepreneurs, nos précaires. Cela montre la force de notre Etat.» «Nous ne financerons pas nos dépenses en augmentant nos impôts. La seule solution est de travailler et produire davantage», a-t-il souligné, indiquant qu’avec le gouvernement, il ferait «tout (…) pour éviter les licenciements». «Cette reconstruction doit être sociale et solidaire pour mieux protéger nos ainés et les plus pauvres d'entre nous», avec une «Europe plus forte, plus solidaire, plus souveraine».
Deuxième point abordé, l’unité du pays. «Je nous vois nous diviser pour tout. Nous unir autour du patriotisme républicain est une nécessité. «Nous serons intraitables contre le racisme, l'antisémitisme». Mais «ce combat noble est dévoyé quand il se transforme est communautarisme ou en réécriture haine ou fausse de l’Histoire». «La République n'effacera aucune trace, aucun nom de son histoire. Elle ne déboulonnera pas de statue», a-t-il martelé. Policiers et gendarmes «méritent le soutien de la puissance publique et la reconnaissance de la Nation» car «sans ordre républicain, il n’y a ni sécurité, ni liberté».
Enfin, «l'organisation de l'Etat doit changer». «Tout ne peut pas être décidé à Paris.» «Je veux ouvrir une page nouvelle en donnant des libertés et des responsabilités (à ceux qui agissent au plus près de nos vies, comme les maires, hôpitaux ou universités). C'est dans l’esprit de Concorde que j'ai demandé aux présidents des trois chambres, engagé des consultations larges, je m'adresserai à vous en juillet pour préciser le chemin», a-t-il conclu.
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Source: ParisMatch.com
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