La négociation sur la rémunération des personnels non médicaux a franchi une étape vendredi.
Quatre semaines après le lancement du «Ségur de la santé», la négociation sur la rémunération des personnels non médicaux a franchi une étape vendredi, avec un projet d’accord prévoyant une hausse générale des salaires et une rallonge pour certains métiers, a appris l’AFP de sources syndicales. La concertation express touche au but. Nicole Notat et son équipe ont en effet envoyé jeudi soir aux syndicats «un préprojet de protocole d’accord» sur les «carrières et rémunérations» des agents de la fonction publique hospitalière (FPH) — hors médecins, qui font l’objet d’une négociation parallèle.
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Ce document acte le principe d’une «bonification indiciaire» identique pour «l’ensemble des personnels» titulaires et contractuels, a indiqué l’Unsa Santé dans un communiqué. Mais «il manque l’essentiel, c’est-à-dire l’enveloppe», a remarqué un responsable syndical. Sachant que le point d’indice vaut très exactement 4,686 euros et que la FPH compte près d’un million d’agents non médicaux (en équivalents temps plein), chaque point supplémentaire coûterait quelque 55 millions d’euros par an. Cette augmentation générale serait complétée par «une majoration supplémentaire» pour les «personnels soignants et médico-techniques», a ajouté l’Unsa.
Une réunion avec Olivier Véran la semaine prochaine
Les syndicats veulent toutefois étendre cette mesure aux filières de rééducation (kinés, orthophonistes) et socio-éducative (éducateurs, animateurs). Par ailleurs, certaines grilles de salaires seraient promues, pour «porter» les aides-soignants de la catégorie C à B, et «faire converger» en catégorie A les infirmières encore en catégorie B. De quoi satisfaire une dirigeante syndicale, qui a estimé qu’«on n’est pas loin de conclure», même s’il manque encore «le cadrage budgétaire».
Une nouvelle réunion, la semaine prochaine, pourrait se révéler décisive, avec la présence annoncée du ministre de la Santé Olivier Véran. A condition qu’il ne vienne pas les mains vides : «S’il vient avec 5 milliards, ça ne va pas le faire», a prévenu un leader syndical, qui estime à 7 milliards d’euros la seule revalorisation générale de 300 euros net revendiquée par plusieurs organisations. «C’est un marqueur fort pour nous», a confirmé une de ses homologues, pour qui cette augmentation «doit se faire dans les deux mois qui viennent». Pour maintenir la pression sur le gouvernement, une nouvelle journée d’action nationale est envisagée le 30 juin, selon plusieurs sources.
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Source: ParisMatch.com
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