пятница, 6 марта 2020 г.

Coronavirus : nouveau foyer identifié dans le Val-d’Oise

Un foyer de plus au nord de Paris. Un nouveau foyer de contamination au coronavirus a été identifié à Méry-sur-Oise, dans le département du Val-d’Oise. Le dernier bilan dressé par les autorités jeudi soir faisait état de 423 contaminations, dont 28 graves en réanimation et, surtout, 138 nouveaux cas confirmés et 3 nouveaux décès rapportés en une seule journée.

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Selon le ministre de l’Éducation, Jean-Michel Blanquer, « autour de 150 établissements » scolaires sont désormais fermés, essentiellement dans l’Oise et le Morbihan, les deux principaux foyers auxquels s’ajoutent « quelques cas particuliers », concernant au total environ 45 000 élèves et un peu plus de 3 000 professeurs, a-t-il précisé. Le préfet du Val-d’Oise a signalé vendredi matin ce nouveau foyer de « neuf cas confirmés de Covid-19 », dont un « dans un état sévère », dans le village de Méry-sur-Oise, précisant qu’un « lien avait pu être trouvé entre » ces personnes qui vivent toutes « dans un périmètre géographique restreint ». Conséquence : tous les rassemblements en milieu clos sont interdits dans la commune par arrêté préfectoral jusqu’au 20 mars inclus. En revanche, les écoles restent ouvertes.

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L’épidémie est « inexorable » pour Emmanuel Macron

Alors que la propagation du virus conduit vers un stade épidémique qu’Emmanuel Macron a jugé « inexorable », l’Assemblée nationale n’a pas été épargnée : un député LR du Haut-Rhin, Jean-Luc Reitzer, a été hospitalisé en réanimation, un salarié de l’Assemblée nationale est aussi infecté et un autre cas est « suspecté ». À Paris, la RATP a également annoncé la contamination d’un conducteur de bus, deuxième cas après une agente du métro, mais le trafic n’est pas impacté. L’augmentation rapide du nombre de cas conduit les autorités à préparer le stade 3 des mesures de précaution. « Il y a un moment où, nous le savons tous […], une épidémie est de toute façon inexorable », a prévenu le chef de l’État, qui a reçu jeudi soir une vingtaine de spécialistes à l’Élysée pour « essayer de stopper l’arrivée, ensuite pour ralentir » la propagation du virus en France, l’un des principaux foyers du virus en Europe, avec l’Italie et l’Allemagne.

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Pour le Pr Jean-François Delfraissy, spécialiste des maladies infectieuses qui participait à la réunion, le passage de la phase 2 à la phase 3, celle de l’épidémie qui imposera des restrictions plus contraignantes, interviendra « entre quelques jours et une ou deux semaines ». Cette nouvelle phase impliquera notamment la suspension de transports en commun, une restriction des rassemblements et des fermetures d’écoles, soit un ensemble de mesures plus perturbantes pour la vie quotidienne. Les treize régions métropolitaines sont désormais touchées, a souligné Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, ainsi que la Guadeloupe et la Guyane en outre-mer. Seules la Martinique, Mayotte et La Réunion sont exemptes de cas avérés. Pour la plupart, les personnes nouvellement confirmées positives, jusqu’en Guyane, avaient participé au rassemblement d’une église évangélique de Mulhouse entre le 17 et le 24 février. Un décret encadrant jusqu’au 31 mai les prix de vente des gels hydroalcooliques, dont l’utilisation est recommandée pour éviter une contamination, a été publié vendredi au Journal officiel. Il limite à 3 euros les 100 ml le prix des gels – soit 5 euros les 300 ml et 15 euros le litre.

6 000 salariés au chômage technique

Des restrictions collectives, décidées le week-end dernier – et interdisant en particulier les rassemblements de plus de 5 000 personnes en milieu clos – ont été confirmées dans un arrêté paru jeudi. Pour l’heure, le report des municipales (15-22 mars) n’est pas à l’ordre du jour. Mais de nombreuses annulations d’événements ont déjà été annoncées, et le marathon de Paris, prévu le 5 avril avec 60 000 inscrits, est reporté au 18 octobre.

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Dans la presse, des avis mentionnent le report ou l’annulation de cérémonies dédiées à la mémoire d’un disparu « en raison des circonstances actuelles ». Enfin, la session plénière du Parlement européen prévue la semaine prochaine a été déplacée de Strasbourg à Bruxelles. L’effet du virus pèse déjà lourd sur les entreprises. La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a indiqué que 400 entreprises avaient sollicité des mesures de chômage technique pour 6 000 salariés, principalement dans le tourisme et la restauration. Les voyagistes demandent à être reçus « de manière urgente » par le gouvernement, constatant « une baisse de l’activité en février de près de 25 % » et jusqu’à 60 % la dernière semaine.

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