воскресенье, 19 июля 2020 г.

« Quand c’est Paris Plages, tout le monde joue le jeu ».

Ce samedi débutait la 19édition de l’un des événements phares de la capitale : Paris Plages. Des quais de Seine aux bassins de La Villette, c’est un public très franco-français qui a profité des animations proposées par la Ville de Paris, dans le respect des gestes barrières. Retour sur une première journée ensoleillée entre baignades et protocole de désinfection.

Des membres du personnel médical dépistent les volontaires pour des cas de Covid-19 dans l’un des deux centres de tests proposés par Paris Plages en collaboration avec la Marie de Paris et les autorités sanitaires. 

C’est une tente discrète qui trancherait presque dans ce décor de palmiers et de transats. « Je suis venu me faire tester », confirme Alix*, l’une des rares personnes à faire la queue devant le modeste poste médical dédié au dépistage du coronavirus, quai François-Mitterrand. « Pas par peur de la contamination, mais parce que c’est un test sérologique. On peut savoir si on l’a déjà eu », explique la jeune femme. À Paris Plages, si l’heure est à la détente estivale, la prudence reste pourtant de mise alors que le port obligatoire du masque dans les lieux clos entre en vigueur ce lundi.

Lire aussi États-Unis : sur une plage du Minnesota, des drones font la chasse aux nudistes

« Nous avons tranché assez vite en faveur du maintien »

« Le coronavirus, connais pas », plaisante un couple adossé aux transats disposés face à l’île de la Cité. Eux estiment ne pas avoir de raison de s’inquiéter entre l’espacement d’un mètre et la désinfection journalière des sièges. « On n’y pense pas vraiment », ajoutent-ils alors que passe le stand de distribution de gels hydroalcooliques de la Ville de Paris. « Adoptons les bons réflexes », précise la bannière sans vraiment attirer l’attention à mesure que grossit le flot des piétons.

Des chaises pliantes mises à disposition du public dans l’un des nombreux espaces de détente de Paris Plages. 

Pierre Rabadan, l’adjoint aux sports et aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024, interrogé par Le Point, est plutôt optimiste : « Je pense qu’il y aura du monde surtout s’il fait bon. » Sur les raisons du maintien de Paris Plages alors que de nombreux événements ont déjà été annulés dans la capitale, il explique : « Deux phénomènes nous ont conduits à perpétuer cette tradition. D’abord, la chaleur de cet été puis le contexte économique. Il était important pour les Parisiens d’avoir des activités si près de chez eux. Nous avons tranché assez vite en faveur du maintien en organisant des groupes de travail sur les conditions sanitaires. »

À l’issue de cette réflexion, menée en concertation avec les autorités sanitaires, ce sont plusieurs dispositifs précis qui accompagnent l’édition 2020. « Comme tout le monde, nous suivons les prescriptions de l’agence régionale de santé », précise l’adjoint à la veille de l’inauguration. Les très populaires « baby-foot » sont ainsi désinfectés entre chaque partie en même temps que les balles pour y jouer. Pour Gilles, prestataire, l’organisation, en concertation avec la Ville, n’aura « pas posé de problème particulier ». « On a revu l’espacement des baby-foot, quitte à déborder à peu, mais dans l’ensemble ça se passe très bien. » Même protocole pour la fameuse tyrolienne de La Villette nettoyée à chaque passage. « Pour ce qui est des bassins, on a diminué la fréquentation de 60 % à la sortie des vestiaires et fait respecter un sens de circulation », ajoute Pierre Rabadan alors que la ville recommande fortement le port du masque.

Lire aussi Coronavirus : Majorque se méfie de ses touristes allemands

Les Parisiens au rendez-vous

Des plagistes expliquent l’organisation de Paris Plages aux habitants, quai François-Mitterrand. 

Quant à la fréquentation, Germain, glacier sur les quais, déplore le manque de monde : « Il y a du monde, mais ce ne sont pas non plus les grandes foules. Si on enlève la clientèle internationale qui ne voyage plus et les Parisiens partis en vacances, ça fait tout de suite moins de clients », regrette-t-il sous le soleil de juillet. Du côté de la mairie, on se dit, pour le moment, satisfait de l’affluence. Pour Damien Masset, régisseur général de Paris Plages : « Paris Plages est un événement connu et reconnu. C’est plus une promenade qu’un lieu de passage. Il y a beaucoup de choses proposées. Tout un éventail de possibilités. On voit beaucoup de familles aujourd’hui. » Sur l’enjeu sanitaire au temps du Covid-19, le régisseur fait remarquer « que si la fréquentation du site peut rester à l’identique, c’est surtout en termes de capacité d’assises que les choses ont changé, mais quand c’est Paris Plages tout le monde joue jeu ».

*le prénom a été modifié

Source: lepoint.fr

Комментариев нет:

Отправить комментарий