среда, 10 июня 2020 г.

Romain Sardou : «Comme mon père, j’ai choisi que mon travail et ma vie se confondent»

Romain Sardou a créé avec Gabriel la bande dessinée qui accompagne la sortie de son dernier roman. Extraits de notre interview.

Paris Match. Une BD coscénarisée avec votre fils, Gabriel, 14 ans, accompagne votre douzième livre. Comment est née cette collaboration familiale ?
Romain Sardou. Gabriel avait été le seul à s'intéresser à toutes les étapes de création des trois BD que j'ai déjà publiées. Et puis, un jour, il m'a montré un début d'histoire, quelques cases… Une vocation est née. Gabriel rêve d'être scénariste. Nous avions déjà un projet ensemble quand l'idée nous est venue d'imaginer ces quelques pages avec le dessinateur Jack. Elles racontent pourquoi j'ai mis plus de cinq ans à publier un nouveau roman. (…)

Lire aussi:Comment surmonter le poids d’un nom

Comme votre père à une autre époque, vous vous êtes séparé de la mère de vos enfants. Vous reproduisez donc les schémas ?
Rien à voir. Nous n'avons pas la même personnalité, les circonstances sont différentes. Il n'y avait aucune fatalité à dire : "Mon père a divorcé, donc je divorcerai." Je n'y crois pas du tout. En revanche, je suis déterminé par un héritage familial. Il est assez normal que j'exerce un métier artistique, que j'aie le goût du spectacle et du public. Comme mon père, j'ai choisi que mon travail et ma vie se confondent. Ça, oui, c'est un schéma que j'ai reproduit. J'ai eu besoin d'être libre parce que j'avais l'exemple d'un père qui l'était. (…)

Lire aussi:Michel Sardou et les enfants du sérail

Est-ce que cela fait pour autant de vous le même homme et le même père que lui ?
Nous n'avons jamais eu de discussion de père à fils posée ou formelle. Il ne m'a jamais expliqué la vie. Il a pu dire, à cause de cela, qu'il n'avait peut-être pas été un bon père, il a tort. Entre lui et moi, la transmission s'est faite par l'exemple, par des actes observés. C'est finalement ce que l'on garde de nos parents, et j'aime que cela se soit passé ainsi. Je suis sûrement davantage dans la parole et la proximité avec mes enfants que lui, mais c'est aussi une question de génération. La mienne est plus présente, plus à l'écoute. Ça n'empêche pas l'attention constante. Mon père est en train de lire mon livre. Il a lu tous les autres. Il me donne toujours son avis. (…)

Un homme averti ne vaut rien », de Romain Sardou, XO éditions.

Retrouvez la suite de cet entretien dans Paris Match en vente dès mercredi 10 juin

Toute reproduction interdite

Source: ParisMatch.com

Комментариев нет:

Отправить комментарий