Nigel Farage a bénéficié d’un généreux passe-droit pour assister au meeting de Donald Trump

Nigel Farrage et Donald Trump se connaissent bien. Le premier, ardent défenseur du Brexit, n’avait pas hésité à traverser l’Atlantique afin de féliciter en personne le milliardaire lorsqu’il a remporté la présidentielle en novembre 2016. C’est donc tout naturellement que le Britannique a réitéré son long voyage pour assister au premier meeting de campagne du président américain à Tulsa (Oklahoma), samedi 20 juin 2020. Une présence amicale qui a dû réchauffer le cœur de l’hôte de la Maison-Blanche, raillé pour avoir harangué des troupes (très) décimées.

Mais cette visite éclair n’a pas manqué de faire des vagues des deux côtés de l’océan Atlantique. Le long voyage de l’europhobe a ainsi été qualifié d’inopportun alors que le monde subit encore les foudres de la pandémie de nouveau coronavirus, comme le relatent nos confrères du HuffPost, mardi 23 juin. Pire, Nigel Farage aurait bénéficié d’un passe-droit pour fouler le sol américain. Durement frappé par le virus, le pays ne délivre en effet plus de visas ordinaires.

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Un voyage qui interroge la Chambre des représentants

Le Britannique aurait donc bénéficié d’un national interest waiver, un visa « d’intérêt national » attribué aux seules personnes disposant de compétences exceptionnelles dans certains domaines. Une faveur qui a fait bondir la sécurité intérieure à la Chambre des représentants : « La décision de l’administration Trump de laisser entrer monsieur Farage aux États-Unis pour lui permettre d’assister à un rassemblement électoral à un moment où la plupart des voyages entre le Royaume-Uni et les États-Unis ont été suspendus soulève de nombreuses questions troublantes », a fulminé l’élu démocrate du Mississippi Bennie Thompson. Une énième polémique dont se serait bien passé Donald Trump, déjà très critiqué pour sa gestion des violences policières et du coronavirus.

Source: lepoint.fr