вторник, 23 июня 2020 г.

Instagram : vidéos courtes mais grandes ambitions face à Tiktok

Quel réseau social emportera — et conservera — le cœur des adolescents ? « Les gens viennent sur Instagram pour s’exprimer et se divertir. Nous sommes toujours à l’écoute et nous nous inspirons de ce que veulent les membres de notre communauté — et ils ont exprimé le souhait d’avoir la possibilité de réaliser, d’éditer et de regarder des vidéos courtes. » Voici comment Vishal Shah, le vice-président en charge des produits d’Instagram, a justifié le lancement en France, en Allemagne et au Brésil de « Reels », un service qui donne à chacun la possibilité de créer et éditer des vidéos courtes, c’est-à-dire de maximum 15 secondes, avant de les partager à sa communauté. Une petite révolution pour le réseau social racheté en 2012 par Facebook, un épisode aussi marquant que l’a été le lancement en 2016 des « stories ».

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La cible est bien sûr TikTok, le réseau social d’origine chinoise qui ne cesse de gratter des parts de marché, et que Mark Zuckerberg avait failli racheter en 2016. « J’ai passé un peu de temps en Chine et je peux vous dire que l’équipe qui a mis au point TikTok est la plus forte, la plus réfléchie et la plus agressive de toutes les entreprises technologiques que j’aie jamais rencontrées en Chine ! » expliquait le PDG d’Instagram Adam Mosseri au Point en octobre 2019 avant d’ajouter : « C’est simple : vous y allez et vous rigolez. On a donc beaucoup à apprendre. Je ne veux pas construire un clone de TikTok, mais je veux comprendre à quels besoins il répond. » Instagram n’est donc pas resté les bras croisés. « Certes, TikTok, mais aussi Snap, permettent déjà de partager de courtes vidéos en ligne, mais nous misons sur notre force de frappe — plus d’un milliard de membres — tout comme sur notre facilité d’utilisation », a poursuivi le vice-président d’Instagram, utilisé aujourd’hui aussi bien par Cristiano Ronaldo que Kim Kardashian ou encore Kylian Mbappé. 

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Réalité augmentée, téléportation et doublage de chanson 

Il sera en effet possible de partager les vidéos « Reels » dans le fil d’actualité, et pour les comptes publics, de les partager dans un nouvel espace dédié dans l’onglet « Explorer », ce qui lui permettra ensuite d’être découvert par toute la communauté Instagram. Enfin, Le Point a pu avoir un avant-goût de ce service qui sera lancé, d’abord en phase de test, le 24 juin à 15 heures en France, en Allemagne ou encore au Brésil : on peut y jouer avec des filtres à réalité augmentée, ce qui permet par exemple de grossir les lèvres en chantant, de jouer avec un fond vert pour se téléporter à l’autre bout de la planète, ou encore de changer de chemise en fonction des couplets, tout comme de mimer le doublage d’une chanson, Happy de Pharrel Williams par exemple.

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Alors « Reels », 15 secondes de bonheur ? Le nerf de la bataille sera dans un premier temps d’attirer des talents qui auront envie de composer sur ce nouveau service. Instagram pourra dès mercredi compter sur les contributions d’artistes comme Salif Gueye alias Crookboyz, ou encore Paola Locatelli, une des influenceuses préférées de Rihanna. « Nous considérons «Reels» comme un élément central de l’avenir d’Instagram », a enfin ajouté Vishal Shah. Car la guerre des plateformes se gagnera sur la capacité à attirer des créateurs de contenu. C’est ce qu’a bien compris Zynn, un réseau social né à Pékin s’appuyant lui sur le partage de courtes vidéos pour séduire le grand public. Ces dernières semaines, il a enregistré de très bons scores aux États-Unis et au Canada, en… rémunérant la production de ses utilisateurs contre des bons Walmart et Amazon. Pourtant, alors qu’elle était en tête des téléchargements, cette application a été, à la surprise générale, retirée de Google Play et de l’App Store ces derniers jours, et n’est donc plus accessible aux États-Unis. Preuve que les réseaux sociaux n’échappent pas à la guerre technologique qui oppose en ce moment Washington et Pékin.

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Source: lepoint.fr

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