Le policier américain Derek Chauvin, accusé du meurtre de George Floyd, a comparu lundi pour la première fois devant une juge lors d’une audience de procédure organisée par vidéo.
Le policier américain Derek Chauvin accusé du meurtre de George Floyd a comparu lundi pour la première fois devant une juge lors d’une audience de procédure organisée par vidéo, a constaté une correspondante de l’AFP.
Devenu à travers le monde le visage des brutalités policières depuis la diffusion d’une vidéo le montrant appuyer pendant près de neuf minutes son genou sur le cou d’un Afro-Américain suffocant, Derek Chauvin est apparu dans une tenue orange de prisonnier pour une audience de procédure organisée par vidéo depuis la prison de haute sécurité dans laquelle il est détenu.
Une caution fixée à un million de dollars
Lors de cette première comparution, deux semaines exactement après la mort de George Floyd, la juge Jeannice Reding a fixé à un million de dollars le montant de la caution libératoire de l’ancien agent de 44 ans, assortie de certaines conditions. La date de la prochaine audience a été fixée au 29 juin. Derek Chauvin avait été dans un premier temps inculpé d’homicide involontaire, mais les faits ont été requalifiés en meurtre non prémédité, un chef passible de 40 années de réclusion.
Trois de ses anciens collègues impliqués dans l’arrestation fatale à George Floyd le 25 mai à Minneapolis ont eux été inculpés de complicité de meurtre.
Dressant le constat d’une «police structurellement raciste», une majorité des membres du conseil municipal de la plus grande ville du Minnesota, dans le nord des Etats-Unis, a émis dimanche le voeu de la démanteler et de reconstruire en concertation avec la population «un nouveau modèle de sécurité publique». Mais le maire Jacob Frey a fait savoir qu’il préférait au démantèlement une «réforme structurelle d’ampleur».
Des élus démocrates se sont symboliquement agenouillés entre les murs du Capitole
Partout dans le pays, des dizaines de milliers de personnes, noires et blanches, rassemblées dans un même mouvement de colère contre le racisme et les violences policières, sont encore descendues dans la rue ce week-end de façon pacifique, à l’exception d’un incident à Seattle, où un homme armé s’est approché d’un cortège en voiture et a ouvert le feu, faisant un blessé. Sur leurs pancartes, aux côtés du cri de ralliement «Black Lives Matter» (Les vies noires comptent), de plus en plus demandaient à «cesser de financer la police».
Un appel entendu par les élus démocrates du Congrès américain, qui veulent s’attaquer à ce qu’ils estiment être le fruit d’un racisme gangrénant l’histoire des Etats-Unis depuis l’esclavage. Plusieurs d’entre eux se sont symboliquement agenouillés lundi entre les murs du Capitole à Washington avant de dévoiler une proposition de loi visant à réformer la police.
Le «Justice and Policing Act» entend entre autres créer un registre national pour les policiers commettant des bavures, faciliter les poursuites judiciaires contre les agents et repenser leur recrutement et formation. Mais l’avenir de ce texte est très compromis au Sénat, à majorité républicaine.
Le président Donald Trump, qui doit participer dans l’après-midi à une table-ronde à la Maison Blanche avec des responsables des forces de l’ordre, continue lui de vouloir afficher aux yeux de sa base électorale la même fermeté que depuis le début du mouvement.
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Source: ParisMatch.com
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