четверг, 11 июня 2020 г.

Coronavirus : au Pérou, le prix de l’oxygène a été multiplié par dix

Oeufs, farine, papier toilette, masques, gel hydroalcoolique… En raison de l’épidémie de coronavirus, de nombreux pays ont fait face à des pénuries en tout genre. Mais au Pérou, la crise sanitaire prend un visage particulièrement effrayant. Le pays se retrouve en effet face à une pénurie d’oxygène, qui a désormais été déclaré «ressource d’intérêt stratégique», explique Le Monde. Son prix a connu une véritable explosion sur le marché noir durant les dernières semaines. 

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Selon l’université Johns Hopkins, plus de 200 000 personnes ont déjà été contaminées par le coronavirus au Pérou depuis le début de la pandémie. À l’heure actuelle, près de 10 000 seraient hospitalisées et au moins 5 903 décès sont déjà à déplorer. Une situation catastrophique qui a fait augmenter considérablement les besoins en oxygène du pays qui compte près de 32 millions d’habitants. Ainsi, les besoins des hôpitaux sont supérieurs de 40 % à la production du pays. Or, si 216 tonnes d’oxygène sont utilisées quotidiennement, les besoins journaliers devraient être de 400 tonnes d’ici à la fin du mois de juin. Pire encore, les patients hospitalisés ne sont pas les seuls à avoir besoin d’oxygène. 

Les prix explosent

Comme le détaille Cesar Chaname, porte-parole de la sécurité sociale Essalud auprès du Monde, «les patients ont des comorbidités importantes et nécessitent de hautes doses d’oxygène, parfois pendant plus de vingt jours». Résultat, pour acquérir de l’oxygène, les Péruviens n’hésitent pas à faire la queue pendant des heures ou même la nuit entière devant les magasins spécialisés. Sur le marché noir, le prix d’un ballon d’oxygène (10 m3) serait estimé entre 900 et 1 500 euros. Un prix dix fois supérieur à celui qu’il était au début de l’épidémie. 

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Critiqué pour son manque d’anticipation, le gouvernement a réagi jeudi 4 juin en qualifiant l’oxygène de «bien public» et «ressource d’intérêt stratégique». Problème, avec la reprise de l’économie, le secteur minier, qui représentait 10 % du PIB national en 2018 selon le gouvernement, va aussi voir ses besoins augmenter. La solution pourrait venir de l’extérieur alors que du gaz médical va être importé de Colombie, d’Equateur et du Chili. «Nous ne sommes qu’au début de la crise de l’oxygène», alerte Ciro Vargas, vice-président du Collège des médecins. 

Source: lepoint.fr

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