понедельник, 15 июня 2020 г.

Allocution d’Emmanuel Macron : les réactions de la classe politique

«Nous n’avons pas à rougir de notre bilan (…) Nous pouvons être fiers de ce qui a été fait et de notre pays». Dimanche 14 juin au soir, Emmanuel Macron est revenu sur plusieurs mois d’une longue crise engendrée par l’épidémie de coronavirus. Le chef de l’État a ainsi accéléré le déconfinement en annonçant notamment le passage dès le 15 juin de tout le pays en «zone verte», à l’exception de Guyane et Mayotte. Cafés et restaurants pourront accueillir les clients dès demain, et les crèches, écoles et collèges rouvriront dans des conditions normales. Économie, emploi, réorganisation de l’État, social, égalité des chances, jeunesse… Emmanuel Macron a aussi souhaité donner une impulsion pour la suite de son quinquennat. Et à droite comme à gauche, les réactions politiques n’ont pas tardé à fuser.

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À gauche, Jean-Luc Mélenchon n’a pas attendu pour dénoncer un «satisfecit lunaire». «Non M. Macron, il n’y a pas de quoi être fiers de ce qui a été fait par le gouvernement pendant cette crise», a-t-il notamment critiqué dans une série de tweets. «Pluie de truismes, de mots volés et de poncifs Macron saoule», a également déploré le chef de file de la Fance insoumise. Alexis Corbière, député LFI, a de son côté dénoncé un «discours bouffi d’auto-satisfaction (…) des mots volés à dautres», «inutile» et manquant de «crédibilité». Le député François Ruffin a, lui, appelé sur Twitter à une manifestation en contestation du contenu du discours : «Le cap est clair : ‘produire et travailler davantagz’, le tout dans ‘l’ordre républicain’. La folie continue, et s’assure du soutien de la matraque. Dès mardi, avec les soignants, il faut sortir».

Un président qui peine à se réinventer

Pour le patron des socialistes, Olivier Faure, ce discours n’a pas non plus convaincu. «Macron devait se ‘réinventer’, c’est raté. Nous ne voulons pas d’un Président qui se regarde dans un miroir mais qui regarde l’avenir. Où est le plan de rebond attendu ? Les réponses à la jeunesse ? Les mutations engagées ? On ne peut pas être en retard d’une crise à chaque fois !», a-t-il dénoncé aussi sur Twitter.

Sur franceinfo, dans la foulée de l’allocution, l’eurodéputé EELV David Cormand a estimé que le discours du président était «un peu light», évoquant «très peu d’éléments précis». «Quand il dit par exemple qu’il va falloir travailler et produire davantage. Je n’entends pas là une remise en question de la façon dont nous produisons. (…) On a toujours l’impression qu’il utilise les mots de l’écologie, mais avec un référentiel qui est selon moi très daté«, a-t-il jugé.

Un «Macron jaloux» d’Edouard Philippe ?

A droite, beaucoup de responsables politiques aussi ont trouvé à redire aux paroles présidentielles. Notamment lorsque le chef de l’État a abordé la question des tensions raciales et avec les forces de l’ordre qui ont été observées ces derniers jours. Nicolas Dupont-Aignan, a notamment tweeté : «Je me réjouis qu’Emmanuel Macron apporte son soutien en parole à nos forces de l’ordre, mais nous attendons des actes ! Pourquoi les manifestations haineuses ont-elles toujours lieu ? Pourquoi Christophe Castaner qui a humilié nos policiers et gendarmes est-il toujours ministre ?» 

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Le député LR Eric Ciotti a dé son côté noté un «Macron jaloux de son premier ministre» et qui «fait les annonces positives à sa place». «Pour le reste du en même temps stérile et un déni surréaliste sur le bilan sanitaire dramatique de la France dans cette crise», a-t-il estimé sur Twitter. «Début surréaliste, E. Macron est content de la gestion de la crise. Il oublie que notre pays va accuser une mortalité par millions d’habitants très élevée et l’une des récessions économiques les plus violentes au monde», a réagi le chef de fil des sénateurs LR Bruno Retailleau.

Sébastien Chenu, député RN du Nord a également critiqué un «président depassé, qui demandera de nouveaux efforts aux Français, sans changer son logiciel. Il faut un changement de cap pas total ! Le discours le plus consternant d’un Président». De son côté, le patron de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, a estimé que le chef de l’État n’aurait pas dû évoquer «un projet pour demain» en vue de «relancer pour la présidentielle». Il estime sur Twitter que le «job» d’Emmanuel Macron est de «sauvegarder le maximum d’entreprises et d’emplois». Le patron des députés LR à l’Assemblée nationale a pour sa part salué la décision d’Emmanuel Macron de rouvrir les cafés et restaurants en région francilienne, mais regrette un «déni du bilan sanitaire» du pays et un discours plein d'»auto-satisfactions».

La majorité défend un discours solide

Du côté de la majorité et de certains autres repsonsables politiques, le discours du président est une réussite. Sur Twitter, l’ancien ministre LR Eric Woerth a notamment salué une «bonne intervention» et de «bonnes intentions dont on peut partager beaucoup d’objectifs , déjà proposés.. il va falloir passer des idées générales à la concrétisation courageuse, fin du chômage partiel, écoles obligatoires, décentralisation et déconcentration, égalité des chances..». Le délégué général de LREM, Stanislas Guerini a pour sa part célébré «un nouveau chemin [qui] s’ouvre, avec des priorités claires : économie, écologie, solidarités. Des défis historiques nous attendent. C’est en étant rassemblés que nous les relèverons».

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Christian Estrosi a de son côté estimé sur Twitter qu’Emmanuel Macron avait eu «raison de dire qu’on n’efface pas les traces de l’histoire de France», en réaction aux paroles du chef de l’État sur les manifestations sur fond de tensions raciales de ces derniers jours. L’édile niçois s’est également dit satisfait «de la volonté de décentralisation du président que j’appelais de mes vœux».

Source: lepoint.fr

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