пятница, 12 июня 2020 г.

Accident de Brétigny-sur-Orge : la SNCF et un cheminot renvoyés en correctionnelle

Depuis près de sept ans, les familles de victimes se battent pour que justice soit faite. Vendredi, elles ont obtenu une victoire. Les juges d’instruction chargés de l’enquête sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge en Essonne, qui a fait 7 morts et des dizaines de blessés en juillet 2013, ont ordonné un procès contre la SNCF et un cheminot, a annoncé vendredi le parquet d’Évry.

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Tous deux sont renvoyés devant le tribunal correctionnel pour homicides et blessures involontaires. Ce cheminot de 31 ans était à la tête d’une brigade chargée de l’inspection des voies au moment du déraillement. C’est lui qui avait réalisé la dernière vérification, huit jours avant la catastrophe. « La tenue du procès est envisagée au courant de l’année 2021 », a précisé le parquet dans un communiqué.

Des « fautes » commises par la SNCF ?

Les magistrats instructeurs, qui ont suivi les réquisitions du parquet, pointent des « fautes » commises par SNCF Mobilités et SNCF Réseau (qui a succédé à Réseau ferré de France, le gestionnaire des voies) « par choix ou inaction ayant conduit à l’absence de renouvellement des pièces d’aiguillage ». Le 12 juillet 2013, le train Intercités Paris-Limoges avait déraillé en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne) quand une éclisse – une sorte de grosse agrafe qui maintient deux rails consécutifs – avait pivoté, provoquant l’accident.

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Un choc à 137 km/h qui avait fait trois morts parmi les passagers du train, quatre parmi les personnes qui attendaient sur le quai, et des dizaines de blessés, soit l’une des pires catastrophes ferroviaires en France. Les cinq années et demie d’enquête, terminée en janvier 2019, avaient donné lieu à une bataille d’expertises et de contre-expertises, avec un enjeu : déterminer si le déraillement était prévisible.

Toutes celles ordonnées par la justice ont conclu que le train avait déraillé à cause d’un morceau de voie mal entretenu, qui s’était désagrégé au fil du temps. La SNCF, qui a mandaté d’autres expertises de son côté, estime que l’assemblage incriminé a cédé brutalement à cause d’un défaut de l’acier – une hypothèse qui la dédouanerait.

Source: lepoint.fr

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