суббота, 2 мая 2020 г.

Coronavirus : déjà 2 milliards d'euros de perdu pour la SNCF

De mauvaises nouvelles pour la compagnie ferroviaire nationale. Avec la crise liée à la pandémie de coronavirus, la SNCF a subi un manque à gagner d’au moins deux milliards d’euros, a déclaré samedi son PDG Jean-Pierre Farandou. Interrogé sur France Inter, il a évoqué un « choc violent » se cumulant avec le milliard de manque à gagner subi pendant la grève contre la réforme des retraites. Il a toutefois voulu se montrer rassurant : « La maison tient bien », mais « nous allons réduire les investissements puisque notre situation financière est plus difficile, nous allons serrer les coûts de fonctionnement, jouer sur le fond de roulement, sur la titrisation de certaines créances ».

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Des aides de l’État et des suppressions d’emplois ?

« Je crains toutefois que notre bilan, notre endettement soit trop important […]. La notion d’un plan d’aides à la SNCF ne me paraît pas déraisonnable », a-t-il dit, pour « restaurer complètement la balance de notre entreprise », rappelant que l’État était son principal actionnaire et qu’il y a eu des plans d’aides pour Air France et Renault. « La thématique [de l’emploi] est sur la table », a aussi prévenu Jean-Pierre Farandou. « Si la reprise est lente et si nous produisons moins de trains que par le passé, il ne sera pas anormal ou illogique d’ajuster le niveau d’emploi au volume d’activité », a-t-il dit.

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« Ce n’est pas un sujet tabou », a-t-il souligné, ajoutant qu’il serait examiné « le moment venu en toute transparence avec les organisations syndicales ». « Il est encore trop tôt pour calibrer exactement les chiffres. » « L’effet sur l’emploi pourrait se jouer essentiellement sur le niveau d’embauches de la SNCF, qui est un des premiers recruteurs de France », a précisé à l’Agence France-Presse un porte-parole de la compagnie.

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Un siège sur deux 

Comme les autres opérateurs de transports publics, l’entreprise ferroviaire est aussi confrontée au défi du déconfinement : appliquer de strictes règles de distanciation après le 11 mai, ce qui réduira drastiquement ses capacités au moment où la fréquentation devrait reprendre. La SNCF va s’attacher à faire « rouler le maximum de trains » de la vie quotidienne (TER, Transiliens), a indiqué Jean-Pierre Farandou : 50 à 60 % dès le 11 mai, « 75 % à la fin du mois de mai et on espère être à 100 % tout début juin ».

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En revanche, dans la lignée des consignes gouvernementales limitant les déplacements à plus de 100 kilomètres de son domicile, « peu de TGV » circuleront, avec une place sur deux d’occupée, « pour assurer la reprise de la mobilité professionnelle entre la province et Paris, pour faire en sorte aussi que les Français qui souhaitent aller par exemple aider leurs parents à l’autre bout de la France puissent le faire ». Le PDG de la SNCF a réitéré son appel à prolonger au maximum le télétravail, étaler les heures d’arrivée dans les entreprises pour éviter la saturation. Il a aussi demandé l’aide des pouvoirs publics pour « contrôler l’accès aux gares ».

Source: lepoint.fr

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