
Dimanche, des militantes et des associations féministes ont dénoncé des « violences policières » pendant une manifestation organisée samedi à Paris. Sur Twitter, la présidente de la Fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert a réagi en ces termes : « Je suis atterrée de voir que le ministère de l’Intérieur a choisi de déployer des moyens pour réprimer les femmes plutôt que de renforcer les moyens de lutte contre les violences machistes. » Selon la police, cet événement « féministe et antiraciste » aurait donné lieu à neuf interpellations. La militante Caroline de Haas, du collectif #NousToutes, pense savoir que « des féministes ont été frappées par les forces de l’ordre alors qu’elles manifestaient – notamment – contre les violences sexuelles », comme elle l’a révélé sur les réseaux sociaux.
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La maire de Paris Anne Hidalgo, candidate à sa réélection, se dit « choquée » par des « violences inadmissibles et incompréhensibles », et a fait part sur Twitter de son « soutien aux manifestantes et manifestants ». Le secrétaire national d’EELV Julien Bayou a fustigé quant à lui des « violences policières absolument injustifiables ». Selon une source policière, la manifestation qui réunissait « plusieurs milliers de personnes » a donné lieu à des « dégradations » et des « tentatives de départ en cortèges sauvages ».
Un rapport demandé à la préfecture de Paris
Juste avant d’arriver place de la République, certaines manifestantes se sont allongées et quelque 200 ont scandé des slogans anti-police, a précisé cette source, évoquant également des dégradations. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser le cortège place de la République, a enfin assuré cette source. La préfecture de police de Paris a précisé à l’Agence France-Presse que neuf personnes avaient été interpellées : six pour participation à un regroupement, une pour outrage, rébellion et jets de projectiles, et deux pour outrage et rébellion.
Cette « marche nocturne », « pour un féminisme populaire antiraciste », était organisée par des collectifs militants distincts de ceux ayant appelé à la marche des « Grandes gagnantes » prévue dimanche après-midi. Il s’agissait d’une manifestation « non mixte », c’est-à-dire réservée aux femmes ou aux transsexuelles, selon l’appel publié sur le site Internet paris.demosphere.net. Selon la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner « a demandé un rapport à la préfecture de police sur ce qui s’est passé en marge de la #marcheféministe ». « Toutes les femmes doivent pouvoir manifester pacifiquement pour faire respecter leurs droits », a ajouté Marlène Schiappa sur Twitter.
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