пятница, 28 февраля 2020 г.

Coronavirus : Macron et Conte appellent à « la solidarité européenne »

La coopération européenne, la seule qui soit efficace pour lutter contre l’épidémie liée au coronavirus Covid-19. C’est en substance le message qu’ont voulu faire passer les deux dirigeants français et italien, Emmanuel Macron et Giuseppe Conte, jeudi 27 février. Lors d’une déclaration commune à l’issue du 35e sommet franco-italien qui se déroulait à Naples, dans le sud de l’Italie, Emmanuel Macron a indiqué que « l’Europe a montré qu’elle était mobilisée, elle doit continuer à l’être ». « Notre responsabilité nous impose de travailler ensemble », a renchéri Giuseppe Conte, le président du Conseil italien, ajoutant que « cette urgence sanitaire affectera à terme des pays qui ne sont pas touchés actuellement ».

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Pour les deux dirigeants, il faut surtout gérer cette crise avec « sang-froid », en « gardant son calme » et en prenant les décisions « à la lumière de ce que les scientifiques et les médecins nous disent ». « Loin de toute polémique », a insisté Emmanuel Macron, interrogé par la presse sur les appels de certains responsables, dont Marine Le Pen en France, à renforcer les contrôles aux frontières, voire à les fermer. « N’en déplaise à certains, le virus ne connaît pas ces limites administratives » que sont les frontières, a ironisé M. Macron. Les pays voisins de l’Italie ont décidé cette semaine de maintenir ouvertes leurs frontières, alors que la Péninsule est le pays européen le plus touché avec 650 cas de personnes positives au virus et 17 morts. Mais les cas avérés de contagion ont été ramenés à 282.

Déambulation sans masques

Pour limiter l’épidémie, Rome a pris des mesures drastiques en plaçant onze villes en quarantaine dans le Nord, en Lombardie et en Vénétie. En France, le nombre de personnes infectées a connu jeudi une « augmentation sensible » en passant à 38 cas confirmés « à 19 heures », contre 18 la veille. Emmanuel Macron était arrivé en Italie après une visite organisée à la dernière minute à l’hôpital parisien où est décédé mercredi le premier Français victime du coronavirus. « On a devant nous une crise, une épidémie qui arrive. […] On va devoir l’affronter au mieux », a-t-il prévenu.

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Avant le sommet, Giuseppe Conte et Emmanuel Macron ont déambulé, comme si de rien n’était, dans le centre historique de Naples sous un beau soleil de printemps. Aucun masque de protection dans leur entourage, pas plus que chez les habitants et les touristes croisés dans les rues. Alors que les villes italiennes du Nord, comme Milan, sont désertées par les étrangers, le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio a appelé « les touristes et les entrepreneurs » à revenir dans la Péninsule puisque « les enfants vont à l’école », à part dans les régions les plus touchées.

« Entente retrouvée »

La crise du coronavirus a en bonne partie éclipsé les autres dossiers au menu du 35e sommet franco-italien, le premier depuis celui de Lyon (centre-est de la France) fin 2017. Emmanuel Macron comme Giuseppe Conte en ont fait « le sommet de la relance » des relations bilatérales après les vives tensions ayant marqué l’arrivée d’un gouvernement populiste à Rome en 2018. Pendant plus d’un an, une guerre des mots a opposé Rome et Paris, l’ex-ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini fustigeant « l’arrogance » et « l’hypocrisie » d’Emmanuel Macron, qui dénonçait en retour « la lèpre nationaliste » symbolisée par le leader d’extrême droite.

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Ces tensions se sont envolées depuis l’avènement, en septembre dernier, d’un gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 étoiles (M5S, anti-establishment) et le Parti démocrate (centre gauche), Matteo Salvini retournant dans l’opposition. Le sommet – auquel ont participé 11 ministres français et 12 italiens – a acté la « convergence » franco-italienne sur de nombreux dossiers : l’accueil des migrants, l’avenir de la zone euro, la Libye ou les autres crises internationales comme celle en Syrie, Emmanuel Macron accusant de nouveau le régime de Bachar al-Assad et ses alliés de « scandale humanitaire » à Idleb.

Sur le plan bilatéral, Rome et Paris ont signé un accord de soutien à la coentreprise de construction navale militaire Naviris, récemment créée par l’italien Fincantieri et le français Naval Group. Et ils ont exprimé le souhait qu’avance le projet de ligne ferroviaire Lyon-Turin, qui devrait être financé à 50 % par des fonds européens. Emmanuel Macron a exprimé le souhait que cette « entente retrouvée » entre deux membres fondateurs de l’UE se concrétise par la finalisation, dans les prochains mois, du Traité du Quirinal (nom du siège de la présidence italienne), annoncé en 2017 pour donner « un cadre plus stable et ambitieux » à la coopération franco-italienne.

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