суббота, 29 февраля 2020 г.

29 février : jour de fête pour les montres à calendrier perpétuel

Autant le dire d’emblée, ces fameuses années bissextiles ne sont pas un cadeau pour tout le monde. Parce qu’il faut souvent effectuer des recherches pour se souvenir de quoi il s’agit ! Alors rappelons une fois pour toutes qu’une année bissextile est une année comptant

366 jours au lieu de 365.

Mais pour quelle raison ajouter une journée ? Parce que ce jour supplémentaire compense la différence entre l’année calendaire régulière et l’année solaire, c’est-à-dire le temps exact que met la Terre pour faire le tour complet autour du soleil : 365,2422 jours. Si l’on n’effectuait pas ce rattrapage tous les quatre ans, l’écart ne ferait que s’accumuler et le début des saisons se décalerait progressivement dans le calendrier.

Et pourquoi en février ? On doit ce choix aux Romains pour qui février était le dernier mois de l’année, et donc propice aux ajustements. Cette addition d’un 366e jour devait intervenir à partir du 24 février, six jours avant le 1er mars, appelé en latin "sexto ante calendas martii". Et il fut décidé par Jules César de doubler tout simplement le 24 février qui devint ainsi "bis sexto ante calendas martii". Bref "bissextile"…Si cette explication vous semble fastidieuse, rassurez-vous, il est tout à fait possible de l’oublier jusqu’en 2024, lors de la prochaine année de ce genre…

Une complication réputée pour son élégance

Montre Blancpain Villeret Quantième Perpétuel. Boîtier en acier, diamètre 40 mm. Mouvement automatique calibre 5954. Réserve de marche 72 heures. Correcteurs sous cornes. Etanche à 30 m. Bracelet alligator.

© DR

Certaines montres mécaniques très haut de gamme sont dotées d’une complication dite ‘quantième perpétuel’. Ce type de fonction horlogère se différencie d’un calendrier annuel (indiquant le jour, la date et le mois) par sa capacité à tenir compte des années bissextiles sans requérir le moindre réglage. Une prouesse technique représentant un véritable défi lancé aux horlogers par le calendrier grégorien et ses mois à durée variable, 28, 29, 30 ou 31 jours. Pour y parvenir, un mécanisme de montre doit réussir à conserver en mémoire pas moins de 1461 jours, soit une durée de quatre ans, par l’intermédiaire de centaines de minuscules pièces métalliques, rouages, engrenages, leviers et autres bascules. En dépit de son extrême sophistication, le quantième perpétuel appartient depuis fort longtemps à l’histoire de l’horlogerie puisqu’il remonte au milieu du 18e siècle qui vit l’Anglais Thomas Mudge en signer l’invention.

CEO de la maison de vente Antiquorum et expert près la cour d’appel de Paris, Romain Réa voue une tendresse particulière à ce genre de mécanisme horloger : « Avec un quantième perpétuel, la beauté est toujours au rendez-vous. C’est la complication élégante dans toute sa splendeur, indispensable pour tout collectionneur car elle assure un effet maximum, », estime ce spécialiste. Si Romain Réa place le quantième perpétuel au panthéon de l’horlogerie, surtout lorsqu’il est associé à une autre complication, une répétition minutes ou un chronographe comme au sein de la mythique Patek Philippe réf. 1518 apparue lors des années 1940, il aimerait le voir également explorer d’autres secteurs. « Pourquoi pas une montre de plongée agrémentée d’un quantième perpétuel, cela n’existe pas », suggère-t-t-il.

Une particularité signée A. Lange & Söhne

Montre A. Lange & Söhne Lange 1 Tourbillon Calendrier perpétuel. Boîtier en or blanc, diamètre 41,90 mm. Cadran en argent. Mouvement automatique calibre L082.1. Bracelet cuir avec boucle déployante.

© Studio Gieske / Lange Uhren

Mais avec 351 composants pour le calibre 5954 Blancpain, 336 pour le 868/1 Jaeger-LeCoultre ou encore 276 pour le 1120 QP/1 Vacheron Constantin, mettre au point un calendrier prenant en compte les années bissextiles permet déjà aux horlogers d’exprimer toute l’étendue de leur talent et de leur dextérité. Ainsi, chez A. Lange & Söhne, pas moins de huit modèles de ce genre ont été lancés en moins de 20 ans. Si sept d’entre eux restent fidèles au concept traditionnel (une roue comportant 48 crans et échelons correspondant aux différentes durées des 48 mois du cycle quadriennal de trois années régulières et d’une année bissextile), la huitième pièce, baptisée Lange 1 Tourbillon Calendrier perpétuel, a développé une approche technique tout à fait différente. « Son élément clé est un anneau de mois périphérique breveté qui constitue un tout nouveau type d’affichage, remplaçant le mécanisme traditionnel dans lequel le mois est avancé par une roue de programme crantée », explique-t-on au sein de la manufacture saxonne. Un peu trop technique ? Alors contentons-nous d’admirer le cadran de cette montre sur lequel figure tout en bas le chiffre 4, signifiant que l’on se trouve bel et bien dans une année bissextile, tandis que la phase de lune, indication quasiment indissociable du calendrier perpétuel, incite à se projeter dans l’espace et, en quelque sorte, dans l’éternité.

Rendez-vous le 1er mars 2100

Montre Jaeger-LeCoultre Master Ultra-Thin Perpetual. Boîtier en or rose, diamètre 39 mm. Mouvement automatique calibre 868/1. Etanche à 50 m. Bracelet en cuir d'alligator.

© Alex Teuscher / Jaeger-LeCoultre

Mais attention, il vous faudra revenir sur Terre le 1er mars 2100, afin de procéder à une correction de votre montre. Car un quantième perpétuel nécessite tout de même une mise à jour lors des années séculaires (2100, 2200, 2300, etc.) qui, selon le calendrier grégorien, ne sont pas bissextiles. Pas simple, cette histoire de 29 février, même si elle permet à l’acteur Gérard Darmon de ralentir le temps qui passe en ne fêtant son anniversaire qu’une fois tous les quatre ans. Un privilège qui fut aussi réservé au compositeur Rossini ou à la comédienne Michèle Morgan…

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