среда, 13 ноября 2019 г.

Greta Thunberg vogue vers l’Europe et prépare la suite

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Elle était prête à faire du bateau-stop pour rentrer en Europe. Mais le retour sera finalement beaucoup plus facile pour Greta Thunberg. La militante suédoise de 16 ans va entamer ce mercredi sa seconde traversée de l’Atlantique à bord d’un catamaran. Devenue célèbre sur six continents pour sa « grève de l’école pour le climat », elle va dire au revoir mercredi à l’Amérique du Nord, après 11 semaines bien remplies, et si la météo coopère. Elle a tancé les dirigeants mondiaux à l’ONU, encore rencontré Barack Obama, reçu les clés de Montréal et sillonné États-Unis et Canada à bord d’une Tesla prêtée par Arnold Schwarzenegger.

Mais ce sommet climat, ces grèves du vendredi, ces millions de manifestants… Tout cela l’a-t-il rendue plus optimiste qu’à son arrivée fin août à New York ? « Ça dépend », a-t-elle répondu, d’un ton très factuel mardi dans un entretien à l’Agence France-Presse, assise dans le catamaran où elle logera pour les deux à trois prochaines semaines : La Vagabonde, maison flottante d’un jeune couple australien, amarrée depuis une semaine à Hampton, en Virginie. « D’un côté, beaucoup de choses ont changé dans le bon sens, mais plusieurs mois se sont écoulés sans action véritable, sans que les gens se rendent compte de l’urgence. Donc je ne sais pas, c’est à peu près pareil », dit la lycéenne en année sabbatique. Elle réserve son admiration aux jeunes qui vivent sur « la ligne de front » écologique de New York à Vancouver, en passant par Washington, Montréal, le Midwest américain, Los Angeles… Comme Tokata Iron Eyes, de la tribu sioux de Standing Rock, opposée en vain à la construction d’un oléoduc.

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Donald Trump, un allié involontaire ?

Qu’a-t-elle appris de Barack Obama ? « Tout dépend de la façon dont on définit apprendre… » Et ces présidents et Premiers ministres rencontrés à l’ONU ? « Les dirigeants mondiaux et les politiciens me demandent tout le temps des selfies, à moi et d’autres militants du climat, parce qu’ils veulent avoir l’air bien à côté de nous », dit-elle sans pitié, mais sans en donner la liste (« il y en a pas mal »). Même les pays qui s’engagent à la neutralité carbone en 2050 n’en font « pas assez », répète-t-elle, citant Royaume-Uni et Nouvelle-Zélande.

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Quant à Donald Trump, elle suggère que son déni climatique a peut-être paradoxalement dopé la mobilisation climatique : « Il est tellement extrême, et dit des choses si extrêmes, que les gens se sont réveillés d’une certaine façon. » Elle ne fait pas grand cas d’une scène filmée et devenue virale, où on la voit patienter à la demande d’agents de sécurité pendant que le président et son entourage débarquent à l’ONU. « Je me demandais ce qu’il faisait là car il n’était pas censé venir… »

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Direction l’Asie en 2020 ?

Ils seront six à bord de La Vagabonde : le couple propriétaire – les youtubeurs et instagrammeurs Elayna Carausu, 26 ans, et Riley Whitelum, 35 ans – ; leur fils de 11 mois, Lenny ; la navigatrice britannique professionnelle Nikki Henderson, 26 ans, appelée en soutien ; et le père de Greta, Svante Thunberg. Ce dernier l’accompagne depuis le début de sa tournée, salue les journalistes mais ne donne pas d’interview – mardi n’a pas fait exception.

Mercredi, ils partiront tôt, depuis le ponton de la maison cossue de deux retraités passionnés de navigation, qui avaient offert à La Vagabonde une escale gratuite (avant que Greta ne se rajoute à l’affaire, à leur grand plaisir). La militante veut aller à la COP25 à Madrid, qui commence dans moins de trois semaines, puis rentrer « à la maison » – son visage s’éclaire d’anticipation quand elle le dit. Pour 2020, « je n’ai pas encore de projet », dit-elle. Sa rentrée des classes sera en août. « Si je suis invitée, j’essaierai d’aller dans des endroits où je ne suis jamais allée, d’abord en Asie, et bien sûr à des réunions de dirigeants mondiaux, si je suis invitée. »

La mer devrait être agitée en cette saison, mais cela ne semblait pas l’effrayer, alors que ses hôtes s’affairaient aux derniers préparatifs. Elle fait visiter une cabine, montre les toilettes, et assure n’avoir pas souffert du mal de mer à l’aller, à bord d’un autre voilier. Elle corrige enfin le reporteur qui suppose imprudemment que la Suédoise est habituée aux basses températures : « J’ai toujours froid. »

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